Le fabricant de trains d'atterrissage Héroux-Devtek (t.hrx)  n'écarte pas la possibilité de réaliser une acquisition qui serait «complémentaire» à ses principaux secteurs d'activités.

Au cours d'une conférence téléphonique afin de discuter des résultats du quatrième trimestre, son président et chef de la direction, Gilles Labbé, a indiqué jeudi que l'entreprise établie à Longueuil était en mesure de bouger si une occasion se présente.

«Nous étudions des acquisitions qui concernent nos activités principales, mais nous regardons aussi des dossiers qui sont complémentaires à ce que nous faisons», a-t-il dit.

Questionné par les analystes, M. Labbé a laissé entendre qu'il pourrait s'agir d'entreprises d'aéronautique spécialisées dans le secteur des pièces de remplacement, sans toutefois fournir plus de détails.

La dernière acquisition majeure réalisée par Héroux-Devtek remonte à février 2014, quand la société avait mis la main sur des filiales de BBA Aviation établies au Royaume-Uni et aux États-Unis pour 128 millions de dollars US.

Au quatrième trimestre, Héroux-Devtek a affiché une perte de 1,6 million, ou cinq cents par action, une performance qui s'explique par la conclusion d'un protocole de règlement avec l'entreprise UTC Aerospace Systems.

Héroux-Devtek a ainsi comptabilisé une charge non récurrente de 11,6 millions avant impôts, ce qui équivaut à 7,9 millions après impôts, relativement à ce litige remontant à 2013 et qui concernait l'interprétation d'un engagement de non-concurrence.

Sur une base ajustée, Héroux-Devtek a engrangé un profit de 7,5 millions, ou 21 cents par action, en hausse de 27% par rapport à la même période l'an dernier.

De leur côté, les ventes ont affiché une progression de 16,3%, à 106,1 millions, ce qui est essentiellement attribuable à un apport de 11,4 millions  en lien avec les activités de BBA Aviation au Royaume-Uni et à Wichita, aux États-Unis.

Cette performance trimestrielle a dépassé les attentes des analystes, qui tablaient sur des recettes de 101 millions $ ainsi qu'un profit ajusté de 19 cents par action.

Héroux-Devtek, qui sera l'unique fournisseur des trains d'atterrissage des appareils 777 et 777X de Boeing, est sur le point d'amorcer la phase «la plus excitante» de son histoire, a souligné M. Labbé.

Les installations de l'entreprise - qui sera également responsable de la fabrication de pièces de rechange vendues par Boeing - sont presque prêtes à exécuter l'imposante charge de travail qui découlera de cette entente, a souligné M. Labbé.

«À court terme, nous anticipons une croissance interne des ventes d'environ 10% au cours de l'exercice 2016, en supposant que les devises demeurent stables», a-t-il fait savoir.

D'après lui, la croissance des ventes du secteur commercial devrait être supérieure à 10%. Toutefois, les ventes de produits militaires devraient continuer à afficher une croissance à un chiffre.

Ces prévisions ont surpris Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, qui s'attendait plutôt à une croissance interne totale des ventes de cinq pour cent.

«La croissance s'annonce significative pour Héroux-Devtek, et sera principalement générée par le contrat du 777 de Boeing, écrit l'analyste dans un rapport. Les marges devraient également s'améliorer.»

Pour l'exercice terminé le 31 mars dernier, l'entreprise a réalisé un profit ajusté de 19,4 millions, ou 55 cents par action, par rapport à 15,2 millions, ou 48 cents par action, en 2014.

Ses ventes consolidées ont pour leur part atteint 364,9 millions, en hausse de 34,1% par rapport à 272 millions réalisées lors du précédent exercice.

À moins d'une acquisition majeure, la compagnie prévoit toujours être en mesure de réaliser des ventes annuelles d'environ 500 millions d'ici la fin de l'exercice 2019.

L'action de Héroux-Devtek a avancé jeudi de 31 cents, soit 3,1%, pour clôturer à 10,22 $ à la Bourse de Toronto.