Après avoir atteint des sommets au cours de la dernière année, les prix de la viande ainsi que des fruits et légumes devraient demeurer stables au cours des prochains mois, estime l'épicier Metro (T.MRU).

«L'inflation devrait être moins élevée alors que nous complétons le cycle haussier du prix de la viande ainsi que du recul du dollar canadien», a expliqué mercredi son président et chef de la direction, Éric La Flèche, lors d'une conférence téléphonique destinée aux analystes.

Au cours du deuxième trimestre terminé le 14 mars, la valeur du panier alimentaire moyen de l'entreprise québécoise a crû de quatre pour cent.

De plus, les ventes des établissements comparables ouverts depuis au moins un an ont bondi de 4,5 pour cent, une performance que Metro a attribuée à son offre de produits frais ainsi qu'à la réorganisation de sa bannière Food Basics en Ontario.

Néanmoins, l'épicier a été forcé d'absorber certaines hausses des prix en raison de l'environnement très concurrentiel dans le secteur du commerce de détail, a souligné M. La Flèche.

«Il fallait tenir compte de la réaction des consommateurs, a-t-il dit. Nos marchands ont fait du bon travail afin de nous procurer des marges intéressantes tout en proposant une offre intéressante de produits à nos clients.»

Quant à eux, les prix des denrées non périssables sont demeurés relativement stables.

Le patron de Metro a également souligné que l'épicier comptait ouvrir des magasins dans les centres urbains que sont Montréal et Toronto, où la construction de condominiums est en forte progression.

Un établissement doit notamment ouvrir ses portes dans le quartier Griffintown à Montréal le printemps prochain.

«Nous regardons les endroits où nous pouvons avoir un retour sur investissement, a nuancé M. La Flèche. Certains projets représentent des coûts trop élevés pour nous. Nous n'allons pas aller partout.»

Au deuxième trimestre, Metro a affiché un profit net de 111,6 millions $, ou 43 cents par action, soit une amélioration de 15,2 pour cent par rapport à la même période l'année dernière.

Le chiffre d'affaires de la société a progressé de six pour cent pour s'établir à 2,7 milliards $, alors que sa marge brute a été de 19,9 pour cent, par rapport à 19,5 pour cent au deuxième trimestre de 2014.

Questionné par les analystes, M. La Flèche a souligné que la baisse des cours du pétrole avait contribué à stimuler les dépenses des consommateurs dans les établissements de l'entreprise au Québec ainsi qu'en Ontario.

«Je ne peux pas vous dire exactement à quel point cela a aidé, mais c'est certainement un vent favorable pour nous, a-t-il dit. La croissance économique au Québec a été assez stable au cours des dernières années.»

La performance financière de l'épicier lui a permis de dépasser les attentes des analystes sondés par Thomson Reuters, qui tablaient sur un profit net par action de 42 cents ainsi que des revenus de 2,67 milliards $.

Dans une note de recherche, Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, a expliqué que les résultats de Metro suggéraient une amélioration de l'environnement d'affaires pour les épiciers canadiens.

Selon elle, la façon de faire de l'entreprise pour refiler certaines hausses de prix aux clients devrait «également se refléter chez Loblaw».

Metro a également profité de son investissement dans Alimentation Couche-Tard, qui a généré un résultat de 16,3 millions $ au deuxième trimestre, alors qu'il avait été de 11 millions $ à la même période en 2014.

Le dividende trimestriel a été de 11 cents par action, soit le même qu'au premier trimestre, mais en hausse de 16,7 pour cent comparativement à la période correspondante de l'exercice précédent.

En mi-journée, à la Bourse de Toronto, le titre de Metro cédait 23 cents, ou 0,62 pour cent, pour s'échanger à 35,22 $.