La banque d'affaires américaine Morgan Stanley (MS) a dépassé les attentes au premier trimestre, profitant de la bonne santé du courtage et de l'activité de gestion d'actifs.

La banque new-yorkaise a dégagé un bénéfice net de 2,4 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année, en forte progression de 59,3% sur un an, selon un communiqué publié lundi.

Ce résultat se traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, de 85 cents, contre 78 cents espérés en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires est également au-dessus des attentes à 9,90 milliards de dollars (en hausse de 10,12% sur un an), contre 9,17 milliards escomptés.

Cette performance faisait bondir de 2,53% à 37,68 dollars l'action dans les échanges électroniques de pré-séance à Wall Street.

«C'est notre meilleur trimestre depuis des années, avec une amélioration des résultats dans tous les segments d'activités de la firme», s'est réjoui le PDG James Gorman, cité dans un communiqué.

Il a souligné que son établissement, qui fait l'objet d'enquêtes de l'État de New York sur la qualité de prêts hypothécaires vendus à des investisseurs, récoltait les fruits de sa stratégie consistant à prendre moins de risques et à maîtriser ses coûts.

L'activité de gestion d'actifs, au centre de sa stratégie, enregistre en effet une hausse de 6,23% de ses revenus à 3,83 milliards de dollars.

Mais Morgan Stanley, comme les autres fleurons de la finance américaine la semaine précédente, s'est distinguée surtout dans les activités de marché au cours du premier trimestre.

Les revenus issus du courtage des actions (émissions et titres de participation) ont flambé de 35,3% sur un an à 2,3 milliards de dollars.

Les recettes générées dans les très lucratives activités de courtage des obligations, matières premières, et devises (FICC) ont bondi de 11,8% sur un an.

Morgan Stanley confirme que cette activité, source de gros profits lors des dernières années, a rebondi de la plus belle des manières en raison de la forte volatilité observée sur les places financières, notamment sur le marché des changes.

Dans l'ensemble, Morgan Stanley a réussi à devancer sa grande rivale Goldman Sachs dans le courtage.

Les activités dites de banque d'investissement qui comprennent le conseil financier aux entreprises ont vu leurs recettes augmenter de 3,3% sur un an à 1,17 milliard de dollars, grâce aux fusions-acquisitions.