La banque d'affaires américaine Goldman Sachs (GS) a nettement dépassé les attentes au premier trimestre, grâce à la bonne santé des activités spéculatives, sa force traditionnelle.

Sur les trois premiers mois de l'année, l'établissement new-yorkais a dégagé un bénéfice net de 2,84 milliards de dollars, en hausse de 40% sur un an, selon un communiqué publié jeudi.

Cette performance se traduit par un bénéfice net par action ajusté, référence à Wall Street, de 5,94 dollars, soit 1,68 dollar de plus que ce qui était anticipé en moyenne par les analystes (4,26 dollars).

Le chiffre d'affaires de la banque dirigée par Llyod Blankfein a augmenté de 13,8% sur un an à 10,61 milliards, là où les marchés l'attendaient à 9,35 milliards de dollars.

À Wall Street, le titre Goldman Sachs gagnait 0,45% à 202 dollars vers 8h15 dans les échanges électroniques de pré-séance.

«Vu la normalisation des marchés (financiers) et une grande activité de la part de nos clients, nous restons optimistes sur le fait que (notre) croissance va se poursuivre», a commenté M. Blankfein, cité dans le communiqué.

La forte volatilité ayant marqué les trois premiers mois de l'année sur les places financières a conforté le choix de Goldman Sachs de se renforcer dans les activités spéculatives malgré un durcissement de la règlementation.

La volatilité est traditionnellement synonyme de nombreuses transactions, ce qui permet aux grandes banques dont les salles de marché sont quasiment incontournables d'enregistrer de grosses commissions.

Ainsi, les revenus générés par le courtage chez Goldman Sachs ont bondi de 23% sur un an à 5,46 milliards de dollars. C'est beaucoup plus que chez les rivales JPMorgan Chase (+9%) ou Bank of America (-5%).

Dans le détail, les très suivies activités de courtage d'obligations, de devises, de taux et de matières premières (FICC) ont généré des recettes de 3,13 milliards de dollars, en hausse de 10%.

Quant au courtage des actions, leurs revenus ont bondi de 46% à 2,33 milliards de dollars.

Le conseil financier, autre force de la banque new-yorkaise, a vu ses revenus bondir de 41%.

Seule fausse note dans cette publication: la baisse de 14% enregistrée dans l'activité de «Underwriting» qui est la vente de produits financiers émis par une entreprise cliente.

Alors qu'elle est censée faire des économies, les dépenses de Goldman Sachs ont augmenté de 5,9% à 6,68 milliards de dollars.