Débarrassée d'une grande partie des litiges liés à la crise financière, Bank of America (BAC) a renoué avec les bénéfices au premier trimestre, grâce notamment aux commissions perçues dans l'activité de conseil financier et à une maîtrise de ses coûts.

La deuxième banque américaine par actifs a dégagé un bénéfice net trimestriel de 3,4 milliards de dollars, contre une perte nette de 276 millions à la même période un an plus tôt.

Mais ces gros profits sont en dessous des attentes des marchés puisqu'ils se traduisent par un bénéfice par action ajusté, référence à Wall Street, de 27 cents, contre 29 cents attendus en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires a lui reculé de 6% à 21,42 milliards de dollars, contre 21,50 milliards attendus.

À Wall Street, le titre reculait de 0,76% à 15,70 dollars dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.

«À un moment où les taux d'intérêt sont bas, nous avons effectué une bonne maîtrise de nos dépenses», a commenté le directeur général, Brian Moynihan, cité dans le communiqué.

Si l'activité de conseil financier, portée par la frénésie des fusions-acquisitions notamment dans la pharmacie, lui a rapporté des commissions évaluées à 1,5 milliard de dollars, un record trimestriel, les activités spéculatives accusent un plongeon de 28% de leurs bénéfices sur un an, à 945 millions de dollars.

Le courtage des obligations, des matières premières, des taux et des devises a en l'occurrence vu ses recettes diminuer de 7%, tandis que celles des actions ont stagné. La veille, JPMorgan Chase, qui est également une banque universelle comme Bank of American, avait fait part au contraire d'un bond des bénéfices dans le courtage.

Basée à Charlotte en Caroline du Nord, Bank of America essaie de rebondir après une année 2014 marquée par une amende record de plus de 16 milliards de dollars que lui ont infligée les autorités américaines en raison des pratiques de ses filiales avant et pendant la crise de 2008.