La banque américaine JPMorgan Chase (JPM) a dépassé les attentes au premier trimestre, grâce à un rebond des activités spéculatives, le premier depuis 2009, qui lui a permis de contrebalancer des taux d'intérêt quasiment nuls.

Pour les trois premiers mois de l'année, la première banque américaine en termes d'actifs a dégagé un bénéfice net de 5,91 milliards de dollars, en hausse d'environ 12% sur un an, selon un communiqué publié mardi.

Ce résultat se traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 1,45 dollar contre 1,40 dollar attendu en moyenne par les analystes.

Malgré un environnement de taux d'intérêt quasiment nul, le chiffre d'affaires trimestriel s'élève à 24,82 milliards de dollars, en hausse de 4,05% sur un an. Il est ainsi supérieur aux 24,50 milliards anticipés par les marchés.

À Wall Street, le titre prenait 1,50% à 63,0 dollars vers 7h30 dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance.

«Nous avons une franchise exceptionnelle qui prend moins de risques et continue de se renforcer tout en gagnant des parts de marché», a commenté le PDG Jamie Dimon, cité dans le communiqué. «Nous continuons à bâtir l'entreprise sur le long terme», a-t-il ajouté.

Lançant la saison des résultats des grandes banques américaines, JPMorgan a quelque peu aussi rassuré sur le front juridique où elle n'a passé qu'une provision de 487 millions de dollars liée aux litiges.

En effet, c'est le premier trimestre depuis deux ans que la banque dirigée par Jamie Dimon n'a pas été mêlée à un énième scandale.

À l'inverse, les signaux sont au vert dans le courtage, pénalisé lors des derniers trimestres par une réglementation plus stricte et la prudence des investisseurs.

Les recettes générées par les activités de marchés ont ainsi progressé de 7%, tirées par le courtage des obligations, des matières premières, des taux et des devises (FICC) qui enregistrent à elles seules un bond de 20%.

Sur le trimestre, le marché obligataire a été solide, une forte volatilité a marqué les marchés actions et des changes avec de forts mouvements du dollar face aux principales devises dont l'euro.

Les prix des matières premières se sont eux stabilisés, le baril de pétrole ralentissant même son plongeon.

Toutefois, les provisions sur les crédits non honorés ont augmenté de plus de 100 millions sur le trimestre, a indiqué JPMorgan.