La Banque de Montréal (t.bmo)  a vu son bénéfice diminuer au premier trimestre, mais des analystes ont souligné que le plongeon du prix du pétrole n'avait pas eu un impact aussi important qu'ils ne l'avaient craint.

La première des grandes banques canadiennes à dévoiler ses résultats pour le premier trimestre a fait état d'un bénéfice de 1 milliard de dollars, soit 1,46 $ par action, en baisse par rapport à celui de 10,6 milliards, ou 1,58 $ par action, de la même période un an plus tôt. Les revenus ont progressé à 5,06 milliards, comparativement à 4,48 milliards l'année précédente.

Sur une base ajustée, la Banque de Montréal a engrangé un bénéfice de 1,04 milliard, soit 1,53 $ par action, en baisse par rapport à celui de 1,08 milliard, ou 1,61 $ par action, d'un an plus tôt. Les analystes s'attendaient plutôt à un bénéfice ajusté par action de 1,63 $.

La banque a calculé que la baisse des taux d'intérêt à long terme dans ses activités d'assurance avait réduit son bénéfice ajusté de 6 cents par action.

Certains analystes avaient prédit que les activités de banque d'investissement dans le secteur pétrolier souffriraient de la baisse des prix du pétrole brut au plus récent trimestre. Cependant, les résultats du premier trimestre de la Banque de Montréal permettent de croire qu'il faudra un peu plus de temps avant que cet impact ne soit visible dans les bénéfices des banques.

«Tout le monde parle du pétrole et de la façon dont cela va nuire aux banques, mais le plein impact n'a pas encore eu lieu et je crois qu'il faudra attendre quelques trimestres avant que ce ne soit le cas», a observé l'analyste Dan Werner, de Morningstar.

Les profits générés par la division des marchés des capitaux de la banque ont diminué de 20% à 221 millions par rapport à l'année précédente, mais l'analyste John Aiken, de Barclays, a tout de même estimé que la performance de ce segment avait été «plus forte que prévu».

La Banque Royale (TSX:RY) et la Banque Nationale [[|ticker sym='t.na'|]]  dévoileront leurs plus récents résultats mercredi, tandis que la Banque TD (TSX:TD) et la Banque CIBC [[|ticker sym='t.cm'|]]  suivront jeudi. Les résultats de la Banque Scotia [[|ticker sym='t.bns'|]]  seront publiés le 3 mars.

Tous les grands prêteurs canadiens sont confrontés à d'importants vents contraires, notamment de faibles marges sur les prêts en raison de taux d'intérêt anémiques et une hésitation croissante de la part des consommateurs canadiens qui ne veulent pas s'endetter davantage.

M. Aiken a noté que la «croissance exceptionnellement solide» de la Banque de Montréal au sud de la frontière avait contrebalancé le ralentissement de la croissance de ses activités de détail au Canada.

La division des services bancaires aux particuliers et aux entreprises du Canada - la principale source de profits de tous les plus grands prêteurs du pays - a engrangé un profit de 502 millions de dollars, en hausse de quatre pour cent par rapport à l'an dernier.

Entre-temps, la plus petite division des services bancaires aux entreprises américaines a affiché un profit de 192 millions, une augmentation de 15 pour cent par rapport à la même période l'année précédente.

L'action de la Banque de Montréal a perdu mardi 1,55 $ à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 75,83 $.