Les banques seront à l'honneur à Londres la semaine prochaine, en particulier HSBC, le plus gros établissement européen qui publiera ses résultats annuels en plein scandale médiatique.

Durant la semaine écoulée, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a progressé de 0,61 % pour terminer vendredi à 6915,20 points. Il s'approche ainsi de ses records historiques de la fin 1999, lorsqu'il avait touché 6930,20 points en clôture.

HSBC publiera lundi ses résultats annuels alors que sa filiale suisse est au centre des révélations de Swissleaks, publiées le 9 février par un consortium de journaux, sur la base de données volées en 2007 par l'informaticien Hervé Falciani.

Ces fichiers contiennent des informations personnelles sur plus de 100 000 clients, montrant comment le plus gros établissement bancaire européen a aidé jusqu'en 2007 certains d'entre eux à cacher des milliards de dollars pour leur éviter de payer des impôts.

«Nous pensons que des règlements dans ce dossier ne devraient pas entamer durablement la valeur de la banque», relativisent toutefois les analystes de Deutsche Bank.

En revanche, HSBC devrait continuer à attirer l'attention, avec notamment l'audition de son président Douglas Flint mercredi par le comité du Trésor du Parlement britannique.

Royal Bank of Scotland (RBS) et Lloyds Baking Group (LBG) publieront pour leur part leurs résultats annuels respectivement jeudi et vendredi.

«Lloyds a réussi les tests de résistance de la BCE et de la Banque d'Angleterre avant Noël, ouvrant la voie à un retour du dividende» et «la banque devrait bénéficier de la trajectoire positive de l'économie du Royaume-Uni», estiment les analystes de Cantor Fitzgerald.

Quant à RBS, elle pourrait annoncer une dépréciation de 4 milliards de livres (5,4 milliards d'euros) sur sa filiale américaine Citizens.

En fin de semaine seront également annoncés les résultats annuels du groupe aérien International Airlines Group (IAG), la maison mère de British Airways et Iberia, et de l'éditeur Pearson.

La deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni pour le quatrième trimestre de 2014 (jeudi) dominera les publications macro-économiques. Les économistes tablent sur une confirmation de la croissance à 0,50 %.

Dans le reste du monde, les éventuelles avancées sur le dossier grec devraient continuer à entraîner les marchés à la baisse comme à la hausse, alors qu'une réunion tendue avait lieu à Bruxelles ce vendredi.

Aux États-Unis, l'audition semi-annuelle de la présidente de la Fed Janet Yellen au Sénat (mardi) et à la chambre des représentants (mercredi) sera également suivie de près.