Le groupe américano-canadien d'informations Thomson Reuters (T.TRI) a vu s'envoler son bénéfice net l'an dernier malgré des revenus en baisse, en grande partie suite à des effets exceptionnels.

Selon des résultats publiés mercredi, le bénéfice net annuel a atteint 1,9 milliard de dollars, contre seulement 137 millions en 2013.

Les comptes 2013 de Thomson Reuters avaient été plombés par une charge fiscale de 836 millions de dollars, tandis qu'il a enregistré un gain exceptionnel de 931 millions cette année car la simplification de ses structures et la réduction du nombre de ses filiales lui a permis de retirer de ses comptes des ajustements liés aux conversions de devises, selon son communiqué.

Au quatrième trimestre, le bénéfice net a atteint 1,1 milliard de dollars, contre une perte de 351 millions sur la même période un an plus tôt.

Le chiffre d'affaires recule pour sa part de 1% sur l'ensemble de l'année, à 12,61 milliards de dollars, et de 2% sur les trois derniers mois, à 3,21 milliards.

La division financière, qui est la plus grosse du groupe et commercialise notamment les écrans boursiers installés dans les banques et les salles de marché en concurrence de ceux de l'agence Bloomberg, a notamment vu ses revenus annuels baisser de 2% à 6,5 milliards de dollars.

Mais ses ventes nettes (contrats signés déduits des annulations), considérées comme indicatives des performances à venir, sont positives sur l'ensemble de l'année pour la première fois depuis 2008.

Thomson Reuters a également des branches spécialisées dans les questions fiscales, comptables ou encore de protection intellectuelle. Il est aussi propriétaire de l'agence de presse Reuters News, concurrente de l'AFP, qui ne représente toutefois qu'une toute petite partie de son activité, avec un chiffre d'affaires annuel de 319 millions de dollars, en baisse de 4% sur un an.