Norbord (T.NBD) s'est dit déçu de son exercice financier 2014, mais le fabricant de panneaux de bois à copeaux orientés entrevoit un meilleur avenir grâce à sa fusion prochaine avec Ainsworth Lumber (T.ANS) et aux meilleures perspectives dans ses marchés de base, particulièrement aux États-Unis.

La société établie à Toronto a affiché mercredi un bénéfice de 3 millions $ US, soit 6 cents US par action, pour son quatrième trimestre, comparativement à un profit de 2 millions $ US, ou 4 cents US par action, pour la même période un an plus tôt.

Les ventes du trimestre clos le 31 décembre se sont chiffrées à 282 millions $ US, en baisse par rapport à celles de 302 millions $ US du même trimestre l'an dernier. Cette diminution est essentiellement attribuable à la faiblesse des prix des panneaux à copeaux orientés, a indiqué la société.

Les panneaux de bois que fabrique Norbord sont utilisés dans la construction d'habitations.

Pour l'ensemble de l'année, Norbord a réalisé un bénéfice de 26 millions $ US, soit 48 cents US par action, à partir de ventes totalisant 1,2 milliard $ US. Cela se compare à un bénéfice de 149 millions $ US, ou 2,79 $ US par action, et à un chiffre d'affaires de 1,3 milliard $ US en 2013.

Dans une note à ses actionnaires, le président et chef de la direction de Norbord, Peter Wijnbergen, a estimé que la performance financière de l'entreprise «n'avait pas été à la hauteur de nos attentes», le marché de la construction aux États-Unis s'améliorant plus lentement que prévu.

Les actionnaires de Norbord ont voté mardi en faveur de la fusion avec Ainsworth, une transaction qui devrait ajouter «une nouvelle dimension» à la croissance de Norbord et en faire un des plus grands producteurs de panneaux de bois à copeaux orientés au monde, a poursuivi M. Wijnbergen.

Les deux entreprises détiennent des installations complémentaires du point de vue géographique. Norbord compte sept usines nord-américaines, essentiellement dans le sud-est des États-Unis et une au Québec, tandis qu'Ainsworth possède quatre installations canadiennes, soit une en Ontario et trois dans l'Ouest canadien. Norbord exploite aussi quatre usines en Europe.

Les entreprises estiment que leur regroupement entraînera des synergies annuelles de 45 millions $, essentiellement grâce aux transferts de technologies dans leurs installations, à l'appréciation des ventes et aux réductions de coûts pendant les 18 à 24 premiers mois.

Les deux sociétés sont détenues majoritairement par Brookfield Asset Management (TSX:BAM.A), qui restera le principal actionnaire de la nouvelle entité. M. Wijnbergen, conservera son poste de grand patron au sein de la nouvelle entreprise, tandis que le chef de la direction d'Ainsworth, Jim Lake, agira à titre de conseiller pour une période de six mois.