Le groupe américain de services pétroliers Halliburton (HAL) a résisté à la chute des prix du brut l'an dernier mais il prévient que l'année 2015 sera «difficile», en raison du ralentissement de l'activité.

En 2014, Halliburton, qui est en train de finaliser l'acquisition de son rival Baker Hughes, a gagné plus d'argent que prévu.

Son bénéfice net s'élève à 3,50 milliards de dollars, en hausse de 64,7% sur un an, selon un communiqué publié lundi.

Au quatrième trimestre, le profit est de 901 millions de dollars, en hausse de 13,6% sur un an.

Ces résultats se traduisent par un bénéfice ajusté par action, référence en Amérique du Nord, de respectivement 4,02 dollars et de 1,19 dollar contre 3,94 et 1,10 dollar attendus en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires est quasi conforme aux attentes aussi bien sur l'année que sur le trimestre: 32,87 milliards de dollars (+11,8% sur un an) et 8,77 milliards (+14,8% sur un an).

À Wall Street, cette solide performance faisait bondir le titre de 2,48% à 40,50 dollars dans les échanges de pré-séance.

«Nous avons réalisé une excellente année 2014», a commenté le directeur général Dave Lesar, cité dans le communiqué.

Mais le dirigeant se montre prudent pour l'année 2015: «Il est clair que 2015 sera difficile pour l'ensemble de l'industrie», a-t-il prévenu.

Le prix du baril de pétrole a perdu plus de 50% depuis juin. Cet effondrement contraint les groupes pétroliers à restreindre leurs programmes d'exploration avec un impact direct sur l'activité de leurs sous-traitants comme Schlumberger.

Les grandes pétrolières demandent notamment aux groupes de services pétroliers de baisser leurs tarifs, au risque d'entamer leur rentabilité.

Pour y faire face, Halliburton, outre le rapprochement avec Baker Hughes, est en train de tailler dans ses coûts.

En décembre, il a supprimé 1000 emplois hors Amérique et ne dit pas s'il procéderait à d'autres suppressions de postes ou s'il envisage d'autres mesures d'économies. Halliburton a inscrit une charge de 129 millions de dollars dans ses comptes au quatrième trimestre liée à cette restructuration.

La semaine dernière, son rival Schlumberger, a annoncé la suppression de 9000 emplois, soit 7,5% de ses effectifs.

Halliburton espère que le rapprochement avec Baker Hughes va lui permettre d'être en position de force dans des zones d'exploration pétrolière requérant un haut savoir-faire technologique comme l'Arctique.

Les deux groupes doivent toutefois céder des actifs pour obtenir un feu vert des régulateurs.