Bank of America (BAC) a vu ses bénéfices fondre davantage que prévu en 2014, en raison de lourdes charges juridiques et d'un ralentissement de ses activités de courtage.

Le bénéfice net annuel a chuté de 62,4% en 2014 à 3,78 milliards de dollars, selon un communiqué de l'établissement publié jeudi.

Sur les trois derniers mois de l'année, le bénéfice net a reculé de seulement 11,3% sur un an à 3,05 milliards de dollars, en raison de moindres litiges.

Le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street, est dans les deux cas en dessous des attentes des analystes, à respectivement 36 et 25 cents contre 44 et 32 cents attendus en moyenne.

L'activité a également décru davantage que prévu, en raison d'une baisse des recettes du courtage. Le chiffre d'affaires annuel est de 84,2 milliards de dollars (-5,2% sur un an) et trimestriel de 18,96 milliards de dollars (-12,9% sur un an) contre respectivement 86,66 et 20,94 milliards attendus.

À Wall Street, le titre était sanctionné: il perdait 2,2% à 15,70 dollars dans les échanges de pré-séance.

L'année 2014 a été celle des amendes pour l'établissement de Charlotte en Caroline du Nord à cause de ses pratiques ayant conduit à la crise financière. Il a accepté de payer une amende de près de 17 milliards de dollars à l'été pour éviter des poursuites judiciaires.

En fin d'année, la banque n'a finalement eu à inscrire qu'une charge de 1,2 milliard de dollars dans ses comptes.

Autre élément scruté par les marchés, ses provisions liées aux impayés de ses débiteurs alors que les compagnies énergétiques sont affectées par la chute des prix du pétrole.

Les investisseurs craignent que ces sociétés ne puissent pas rembourser leur dette contractée auprès des banques.

Bank of America indique que la qualité du crédit s'est améliorée puisqu'elle n'a provisionné que 2,27 milliards de dollars sur l'année en raison de défauts de paiement contre 3,5 milliards en 2013.

«En 2014, nous avons continué à investir dans nos activités tout en réduisant nos dépenses et en résolvant nos litiges les plus importants», a commenté le PDG Brian Moynihan, cité dans le communiqué. «Nous débutons 2015 en bon état», ajoute-t-il.