La banque américaine JPMorgan Chase (JPM) a gagné moins d'argent qu'anticipé l'an dernier, en raison d'une charge juridique de près d'un milliard de dollars qui a affecté sa performance sur les trois derniers mois de l'année.

Le bénéfice net annuel 2014 s'élève à 21,8 milliards de dollars, certes en hausse de 21,4% sur un an, mais ajusté par action, mesure scrutée par les marchés nord-américains, il ressort à 5,29 dollars contre 5,41 dollars attendus en moyenne par les analystes.

Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice net a reculé de 6,6% sur un an à 4,93 milliards de dollars. Par action et hors dépenses juridiques et provisions, il ressort à 1,19 dollar, soit 12 cents de moins que prévu.

Après un début d'année relativement calme sur le plan des affaires, l'établissement dirigé par Jamie Dimon a été rattrapé par le scandale sur les manipulations supposées des marchés des devises de part et d'autre de l'Atlantique.

Il fait l'objet actuellement d'une enquête pénale du ministère américain de la Justice et a déjà accepté de payer une pénalité financière de plus d'un milliard à des autorités britanniques et américaines.

Comme l'ensemble du secteur bancaire, JPMorgan anticipe en outre des pertes sur des crédits accordés à des entreprises du secteur énergétique plombées par la chute des prix du pétrole.

L'activité a également déçu, reflétant la méforme des opérations de courtage paradoxalement victimes de la volatilité des marchés obligataires et du pétrole sur les trois derniers mois. Les recettes du courtage ont décroché de 13% au quatrième trimestre.

Le chiffre d'affaires annuel est de 94,20 milliards de dollars (-2% sur un an) et de 22,51 milliards au quatrième trimestre (-3% sur un an), contre 96,67 milliards et 23,64 milliards attendus respectivement.

A Wall Street, le titre reculait de 1,60% à 57,90 dollars dans les échanges de pré-séance.