Transat a surpassé les attentes des analystes au quatrième trimestre en dépit d'une concurrence accrue.

«Tout le monde s'attendait à ce qu'on perde du terrain à cause de Rouge, a déclaré le président et chef de la direction de Transat [[|ticker sym='T.TRZ.B'|]], Jean-Marc Eustache, au cours d'une conférence téléphonique destinée aux analystes. Dans les faits, nous avons eu notre deuxième meilleur été de toute notre histoire.»

Au quatrième trimestre, les revenus de Transat ont atteint 844,7 millions de dollars, soit une hausse de 4,5% par rapport à la période correspondante de l'exercice précédent. Les analystes s'attendaient à des revenus de 828 millions seulement.

Plus de voyageurs

Transat a expliqué que le nombre de voyageurs avait augmenté de 5,4% (Benoît Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, s'attendait à une augmentation de 1% à peine), que les prix moyens avaient augmenté et que les revenus provenant de l'Europe avaient grimpé en raison de l'appréciation de l'euro et de la livre sterling par rapport au dollar canadien.

Le bénéfice net ajusté s'est situé à 49,4 millions, ou 1,27$ par action. Il s'agit d'une légère diminution par rapport au quatrième trimestre de 2013, qui avait donné lieu à un bénéfice net ajusté de 54,8 millions, ou 1,40$ par action.

Transat a notamment attribué cette baisse à la dépréciation du dollar canadien, qui a entraîné une hausse des frais d'exploitation de 15 millions.

Les analystes s'attendaient toutefois à un trimestre plus difficile, avec un bénéfice net ajusté de 1,05$ par action.

«Nous notons que les résultats du quatrième trimestre de 2013 étaient les meilleurs de l'histoire de Transat, ce qui rend toute comparaison difficile», ont observé les analystes Ben Vendittelli et Mona Nazir, de Valeurs mobilières Banque Laurentienne, dans une note d'analyse.

Transat demeure prudente en ce qui concerne les perspectives pour le début de l'exercice 2015.

«Plusieurs éléments font en sorte qu'il est difficile de faire des pronostics, a déclaré le chef de la direction financière de Transat, Denis Pétrin. La capacité globale sur le marché est supérieure de 10% à celle de l'année précédente, une portion importante de cette capacité reste à vendre, les réservations se font à la dernière minute, le dollar canadien se déprécie et le prix du carburant diminue.»

Mauvaises surprises

M. Eustache a affirmé que les concurrents qui augmentaient leur capacité pourraient avoir de mauvaises surprises s'ils ne sécurisaient pas un nombre suffisant de chambres d'hôtel dans des destinations recherchées comme Punta Cana.

«Je leur souhaite bonne chance, s'est-il exclamé. J'imagine que les gens devront dormir sur la plage ou dans les champs.»

Comme Transat utilise des programmes de couverture, elle ne profite pas pleinement de la chute des prix du carburant.

M. Pétrin a quand même défendu cette politique de couverture, qui permet de réduire la volatilité et l'incertitude à long terme.

«Ce n'est pas facile pour ceux qui veulent spéculer, a-t-il déclaré. Parfois vous faites un coup de circuit, parfois c'est un désastre. Nous avons vu plusieurs héros devenir des zéros le lendemain.»

Transat a fait savoir qu'elle poursuivra l'implantation d'initiatives pour réduire ses coûts. L'entreprise espère aller chercher des économies supplémentaires de 20 millions en 2015. Elle devrait donner davantage de détails lorsqu'elle dévoilera son plan stratégique 2015-2017, en mars prochain.

La porte-parole de Transat, Debbie Cabana, a spécifié qu'il n'y avait pas de réduction d'effectifs de prévu. «Le plan sera centré sur la profitabilité, la croissance et le client», a-t-elle fait savoir.

L'action de catégorie B de Transat a baissé de moins de 1% jeudi, clôturant à 9,09$ à la Bourse de Toronto.