La Banque Nationale (T.NA) a annoncé vendredi une hausse de son dividende - la troisième de l'année - après avoir affiché un bénéfice ajusté record pour l'exercice 2014, incluant une solide performance pour son quatrième trimestre.

Le dividende de la sixième plus grande banque au pays prendra ainsi 4 % et passera à 50 cents par action à compter du 1er février.

Le bénéfice de la Nationale s'est apprécié de 3 % à 330 millions $ au quatrième trimestre. En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice ajusté a bondi de 15 % à 407 millions $, soit 1,14 $ par action, ce qui s'est avéré conforme aux attentes des analystes. En comparaison, son bénéfice ajusté s'était chiffré à 353 millions $, ou 1 $ par action, un an plus tôt.

Les revenus pour le trimestre clos le 31 octobre ont progressé de neuf % à 1,36 milliard $.

Les analystes s'attendaient à ce que la banque montréalaise affiche un bénéfice ajusté par action de 1,14 $, à partir de revenus de 1,4 milliard $, d'après les prévisions recueillies par Thomson Reuters.

«Les secteurs de la gestion de patrimoine et des marchés financiers se sont particulièrement illustrés, affichant des bénéfices en hausse de plus de 20 % comparativement au trimestre correspondant de l'année précédente», a déclaré dans un communiqué le président et chef de la direction, Louis Vachon.

Pour l'ensemble de l'exercice, la Banque Nationale a réalisé un bénéfice de près de 1,54 milliard $ à partir d'un chiffre d'affaires de 5,55 milliards $. Son bénéfice ajusté annuel a atteint 1,59 milliard $, ou 4,48 $ par action, en hausse de 12 % par rapport à celui de 1,42 milliard $, ou 4,02 $ par action, de 2013.

Au cours du trimestre, ses principales activités, soit les services bancaires aux particuliers et aux entreprises, ont vu leur bénéfice net avancer à 178 millions $, la croissance des volumes des prêts et dépôts ayant contrebalancé l'impact d'un recul de la marge bénéficiaire.

Le bénéfice des activités de gestion de patrimoine, en excluant les éléments liés aux acquisitions, a avancé de 29 % à 80 millions $, par rapport à 62 millions $ à la même période l'an dernier.

Le profit net ajusté du secteur des marchés financiers s'est établi à 150 millions $, en hausse de 21 % par rapport à celui de 124 millions $ du même trimestre en 2013. Les revenus des activités de négociation sur les titres de participation et à revenus fixes ont diminué, tandis que les activités sur les marchandises et les devises ont pris 42 %.

L'analyste John Aiken, de Barclays, a estimé que la banque avait connu un trimestre «raisonnablement positif», la croissance des prêts personnels ayant continué à surpasser celle des autres banques canadiennes, tandis que le résultat des services de gestion de patrimoine a profité de la récente acquisition de Services institutionnels TD Waterhouse.

«Le coup porté aux marchés des capitaux semble être conforme à celui de ses pairs, mais ce n'est pas étonnant à ce niveau», a écrit M. Aiken dans un rapport.

La banque a mis de côté une provision pour pertes sur prêts de 57 millions $ au cours du trimestre, une augmentation de 9 millions $ par rapport au même trimestre l'an dernier, essentiellement en raison de pertes sur des prêts aux entreprises.

Pour l'ensemble de l'exercice 2014, la provision a augmenté de 15 % à 208 millions $. Les dotations aux pertes sur créances des prêts aux grandes sociétés ont été nulles, alors que des récupérations importantes avaient été enregistrées en 2013.

Les prêts douteux bruts totalisaient 486 millions $ en date du 31 octobre, une hausse de 91 millions $ par rapport à la même date l'an dernier.

L'action de la Banque Nationale a retraité vendredi de 70 cents à la Bourse de Toronto, pour clôturer à 49,70 $.