Le cinéma, emmené par l'inépuisable Reine des neiges, a propulsé à de nouveaux records les bénéfices annuels de Disney, qui a encore affiché jeudi une longue liste de projets à gros potentiel, de la très attendue relance de Star Wars à Toy Story 4.

Le géant américain des médias et du divertissement a vu son bénéfice net grimper de 22% à 7,5 milliards de dollars sur l'exercice décalé clos fin septembre, dont 1,5 milliard (+7,5%) au dernier trimestre. Le chiffre d'affaires a progressé pour sa part de 8% à 48,8 milliards sur l'ensemble de l'année, et de 7% à 12,4 milliards au quatrième trimestre.

«2014 a été la plus grosse année dans l'histoire du groupe Disney» et «les studios ont été un moteur incroyable pour les contenus», avec des retombées à travers toutes les activités de l'entreprise, s'est félicité le PDG, Bob Iger, en présentant jeudi soir les comptes aux analystes.

Les studios de cinéma ont plus que doublé leur bénéfice d'exploitation tant sur l'année (1,5 milliard de dollars) qu'au dernier trimestre (254 millions), et leur chiffre d'affaires a progressé de respectivement 22% et 18%, soutenu tant par les recettes des entrées en salles que par celles de la vidéo à domicile.

La star de l'année a sans conteste été La Reine des neiges, devenue selon M. Iger «le dessin animé au plus grand succès de tous les temps» et qui a rapporté au groupe un véritable pactole en salles comme en produits dérivés.

Disney a écoulé en moins d'un an plus de trois millions de costumes des deux héroïnes, Elsa et Anna, en Amérique du Nord. Mais elles s'affichent aussi sur des jouets, des produits alimentaires, des accessoires comme des brosses à dents, dans les parcs d'attractions du groupe et même bientôt en comédie musicale à Broadway.

Un nouveau «Toy Story» en 2017

Disney a aussi profité cette année du succès de plusieurs autres gros films, comme Maléfique, où Angelina Jolie interprète la méchante reine de Blanche-Neige, ou Captain America 2 et Les Gardiens de la Galaxie, tirés de l'univers des superhéros de sa filiale Marvel.

M. Iger a souligné que les cinq films Marvel sortis jusqu'ici avaient rapporté en moyenne un milliard de dollars au box-office mondial. Et le filon est loin d'être épuisé: le PDG a dressé une liste de 11 projets de films d'ici 2019, dont plusieurs épisodes des Avengers, mais aussi l'arrivée de nouveaux personnages comme Ant-Man l'an prochain ou Dr Strange en 2016.

M. Iger a également annoncé la sortie pour juin 2017 d'un quatrième volet du succès d'animation de Pixar, Toy Story, qui marquera le retour de John Lasseter qui avait dirigé les deux premiers épisodes. Le dernier opus avait rapporté plus d'un milliard de dollars de recettes en salles et 10 milliards en produits dérivés, a-t-il rappelé.

Une autre sortie attendue de pied ferme par les fans est le septième épisode de Star Wars en décembre 2016, dont les principales prises de vues viennent de s'achever et qui a enfin un titre: The Force Awakens.

Des acteurs en chair et en os doivent enfin continuer de donner vie à des classiques Disney comme Cendrillon, Alice au pays des merveilles ou Le Livre de la Jungle.

Au total, selon M. Iger, 21 superproductions sont prévues dans les trois prochaines années, contre seulement 13 sur les trois dernières.

Si les studios de cinéma ont particulièrement brillé, toutes les divisions de Disney, des parcs d'attractions aux chaînes de télévision (ABC, Disney Channel, ESPN) en passant par les produits dérivés vendus dans les Disney Stores et les jeux vidéo, affichent des performances meilleures que prévu, d'après un bilan des analystes de Sterne Agee.