Ce n'est pas demain la veille que Dollarama (T.DOL) offrira une gamme étendue de produits d'épicerie et pharmaceutiques à ses clients, prévient son président et chef de la direction, Larry Rossy.

Au cours d'une conférence téléphonique, jeudi, ce dernier a affirmé qu'il préférait conserver sa «formule gagnante», qui consiste à ouvrir d'autres établissements au cours des prochaines années afin que le réseau du détaillant compte 1200 magasins.

«Pour moi, l'avenir c'est le présent, a dit M. Rossy aux analystes en discutant des résultats du deuxième trimestre. Je suis très satisfait avec ce que nous offrons actuellement.»

Dix-huit nouveaux magasins ont été ouverts au cours du deuxième trimestre, pour un total de 43 depuis le début de l'exercice. Dollarama compte actuellement 917 magasins à travers le Canada.

«Nous maintenons le cap sur notre objectif d'élargir notre réseau de magasins au Canada par l'ajout d'un nombre net de 70 à 80 nouveaux magasins cette année», a souligné M. Rossy.

Si le détaillant offre certains médicaments en vente libre - comme des antidouleurs -, des vêtements ainsi que des denrées non périssables, M. Rossy a assuré que l'entreprise n'avait pas l'intention d'aller plus loin.

«Notre offre correspond exactement à ce que les clients s'attendent et nous ne deviendrons pas une épicerie parce que nous sommes satisfaits de nos marges et que celles du secteur de l'alimentation ne sont pas favorables pour nous», a-t-il dit.

L'entreprise a également annoncé un fractionnement d'actions à raison de deux pour une - qui sera réalisé par voie de dividende en actions - en dévoilant un profit en hausse de 15,3 % au deuxième trimestre.

Pour la période de trois mois terminée le 3 août dernier, Dollarama a engrangé un bénéfice net de 68,8 millions, ou 1,03 $ par action, par rapport à 59,7 millions, ou 82 cents par action, à la même période l'an dernier.

De son côté, le chiffre d'affaires a grimpé de 12 % pour s'établir à 572,6 millions.

Les ventes de magasins ouverts depuis au moins un an - un indicateur-clé du secteur du commerce de détail - ont quant à elles progressé de 4,2 %, alors que la croissance avait été de 6,2 % l'an dernier.

Dollarama estime par ailleurs que l'entrée en vigueur, à compter de janvier, de tarifs douaniers sur une foule de produits en provenance de la Chine ne devrait pas influencer négativement sa performance financière.

«C'est une dépense supplémentaire, comme la situation du dollar canadien, et nous allons gérer ce dossier de la même manière», a laissé entendre M. Rossy.

Cette situation s'explique par la décision du gouvernement fédéral de ne plus appliquer la «clause de la nation favorite» à l'endroit de 72 pays, dont la Chine, le Brésil et l'Inde.

Sans surprise, la performance trimestrielle de Dollarama a été saluée par les analystes du secteur du commerce de détail.

«Nous demeurons confiants de voir Dollarama continuer à livrer des résultats qui seront les meilleurs dans l'industrie», a indiqué Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux.

De son côté, Keith Howlett, de Valeurs mobilières Desjardins, a estimé que les résultats démontraient que la réponse des consommateurs à l'endroit de Dollarama demeurait forte.

«Ce secteur est en train de se consolider (...) et c'est Dollarama et Dollar Tree qui gagnent des parts de marché», écrit-il, faisant référence aux 200 magasins que le détaillant américain exploite au Canada.