En dépit d'une hausse appréciable de ses profits au troisième trimestre, la Banque Laurentienne  (T.LB) n'a pas répondu aux attentes des analystes et des investisseurs, ce qui a fait reculer le cours de son action, jeudi, à la Bourse de Toronto.

Pour la période terminée le 31 juillet dernier, la Banque Laurentienne a dévoilé un bénéfice net de 40,1 millions $, ou 1,27 $ par action, en hausse de 49 pour cent par rapport à 27 millions $, ou 86 cents par action, à la même période l'an dernier.

Son président et chef de la direction, Réjean Robitaille, n'a pas semblé préoccupé par la réaction des investisseurs boursiers au cours de la conférence téléphonique visant à discuter de la performance trimestrielle.

«Ça été un autre bon trimestre», a-t-il dit aux analystes.

Abstraction faite des éléments non récurrents, les profits de l'institution se sont établis à 42,4 millions $, ou 1,35 $ par action, en hausse de 10% comparativement à 38,5 millions $, ou 1,27 $ par action, au troisième trimestre de 2013.

Les analystes sondés par Thomson Reuters s'attendaient à un bénéfice ajusté par action de 1,40 $.

Un faible recul de 0,6% a été observé en ce qui a trait au chiffre d'affaires de la Banque Laurentienne, qui s'est établi à 219,6 millions $ pour la période de trois mois terminée le 31 juillet dernier. La cible des analystes était de 221,4 million $.

L'action de l'institution établie à Montréal a clôturé à 49,91 $ à la Bourse de Toronto, en recul de 1,68 $, soit 3,26%.

«La baisse du revenu net d'intérêt d'un exercice à l'autre a été en partie contrebalancée par une hausse des autres revenus», a observé M. Robitaille.

Les marges de l'institution ont également fléchi, passant de 1,68% à 1,65% d'une année à l'autre, entre autres en raison de l'incidence sur le revenu du volume plus faible de prêts personnels à marge élevée.

«Dans un contexte de ralentissement de la demande de prêts à la consommation et de compression des marges, notre contrôle rigoureux des coûts et la qualité de crédit du portefeuille de prêts ont contribué à la bonne performance», a dit M. Robitaille.

Par secteur, le portefeuille de prêts commerciaux a augmenté de 16 pour cent d'un exercice à l'autre alors que les prêts hypothécaires commerciaux ont affiché une croissance de neuf pour cent, en excluant la vente de prêts hypothécaires commerciaux de 102 millions $ au deuxième trimestre.

Les profits de ce secteur ont progressé de 15 pour cent pour s'établir à 30 millions $. De leur côté, les revenus des services de gestion de patrimoine ont progressé de 29 pour cent au troisième trimestre.

Une hausse de 1,5 million $ a également été enregistrée dans les provisions pour pertes sur prêts, qui ont été de 10,5 millions $. En dépit de cette hausse, l'institution affirme que les pertes sont «demeurées basses».

Le rendement des capitaux propres attribuables aux actionnaires - un élément clé visant à mesurer l'efficacité des institutions financières - a été de 11,2 pour cent, par rapport à 8,1 pour cent au troisième trimestre de l'an dernier.

En dépit d'un recul des marges, l'analyste John Aiken, de la firme britannique Barclays Capital, a qualifié de «solides» les résultats trimestriels de la Laurentienne.

«Nous croyons que la banque sera en mesure d'atteindre son objectif et de voir ses profits progresser de façon plus marquée», écrit-il dans une note envoyée par courriel.

En citant ses résultats de la période de neuf mois terminée le 31 juillet dernier, la Banque Laurentienne a par ailleurs indiqué que ses prévisions en ce qui a trait à l'atteinte de ses objectifs pour l'exercice en cours demeuraient inchangées.