Le groupe de cosmétiques américain Estée Lauder (EL) a terminé en beauté son exercice fiscal décalé 2013/2014 grâce à une accélération des précommandes pour l'année suivante, qu'il annonce un peu moins éclatante.

La société a annoncé vendredi avoir dégagé un bénéfice net de 1,20 milliard de dollars sur l'ensemble de l'exercice clos fin juin, en hausse de 18 % comparé à l'exercice précédent.

Ce résultat se traduit par un bénéfice par action hors éléments exceptionnels, référence à Wall Street, de 3,06 dollars, conforme aux attentes.

Il dépasse en revanche nettement sa fourchette révisée à la hausse en mai de 2,86 à 2,90 dollars.

Le propriétaire des marques Clinique et La Mer aurait même encore pu faire mieux s'il n'avait eu à inscrire une charge de 38,3 millions de dollars liée à la dévaluation du bolivar vénézuélien, explique-t-il.

En avril, mai et juin, qui correspondent au quatrième trimestre de son exercice, le bénéfice net a plus que doublé à 258,4 millions de dollars, contre 95,9 millions à la même période un an plus tôt.

Le bénéfice par action hors éléments exceptionnels ressort à 66 cents, contre 56 cents attendus.

Le chiffre d'affaires a bondi bien plus que prévu aussi bien sur l'ensemble de l'exercice (10,96 milliards de dollars, en hausse de 8 % sur un an) qu'au quatrième trimestre (2,72 milliards de dollars, en progression de 13 %).

Prévisions prudentes

Estée Lauder s'est aussi permis d'améliorer ses marges opérationnelles, qui passent par exemple de 15 % lors de l'exercice précédent à 16,7 %.

Cette performance est due à ses trois principales divisions: les soins de beauté, les produits de maquillage et les parfums, dont les ventes ont augmenté.

Les soins de beauté ont enregistré un chiffre d'affaires de 4,76 milliards de dollars, en hausse de 7 %, tandis que les ventes des produits de maquillage ont augmenté de 9 % à 4,21 milliards de dollars et celles de parfums de 9 % à 1,42 milliard de dollars.

Les ventes ont été soutenues par la demande pour les produits de vedettes comme les lignes de maquillage et parfums Tom Ford, l'ancien directeur artistique de la maison Yves Saint Laurent. C'est aussi le cas pour les produits estampillés Michael Kors ou Jo Malone.

Pour l'exercice fiscal 2014/2015 en cours, Estée Lauder est plus prudent. Il table sur une hausse de 3 % à 4 % de ses ventes du fait d'effets de change négatifs.

Le bénéfice par action devrait être compris entre 2,89 et 2,99 dollars. Les analystes anticipent 3,17 dollars.

Le premier trimestre, devant s'achever fin septembre, sera particulièrement difficile car Estée Lauder s'attend à un recul de 1 % à 2 % des ventes pour un bénéfice par action de 51 à 55 cents, contre 72 cents attendus par les marchés.

À Wall Street, le titre perdait 0,99 % à 75,15 dollars dans les premières minutes d'échanges.