Le groupe canado-américain d'informations Thomson Reuters (T.TRI) , qui taille dans ses coûts, a enregistré un bénéfice net et un chiffre d'affaires stables au deuxième trimestre, et va augmenter ses rachats d'actions.

Selon des résultats publiés mercredi, le bénéfice net se monte à 249 millions de dollars, contre 248 millions un an plus tôt, et le chiffre d'affaires est lui aussi presque inchangé sur un an (-0,1%) à 3,16 milliards de dollars.

Le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street, ressort à 51 cents, soit 5 cents de mieux que la prévision moyenne des analystes.

«Les mesures que nous prenons bâtissent une fondation pour une croissance durable et nous continuerons à simplifier notre organisation et à positionner nos ressources sur les opportunités de croissance les plus prometteuses», a commenté le directeur général, James Smith, cité dans le communiqué.

Thomson Reuters, confronté aux économies réalisées par les banques qui constituent une part importante de ses clients, avait annoncé l'an dernier 5.500 suppressions d'emplois, en deux vagues, et a cédé ou abandonné ces dernières années certains services jugés moins rentables.

Sa division financière, qui a supporté le plus gros des coupes dans les effectifs, affiche un chiffre d'affaires de 1,66 milliard de dollars (-0,3% sur un an, et -2% hors effets de change).

C'est elle qui commercialise les écrans boursiers installés dans les banques et les salles de marché en concurrence de ceux de l'agence Bloomberg.

Outre sa division financière, Thomson Reuters a des branches spécialisées dans les questions juridiques, de fiscalité et de comptabilité ou encore de protection intellectuelle. Il est aussi propriétaire de l'agence de presse Reuters News, concurrente de l'AFP, qui ne représente toutefois qu'une toute petite partie de son activité, avec un chiffre d'affaires de 82 millions de dollars au deuxième trimestre, inchangé comparé à un an plus tôt.

Pour l'ensemble de l'année, le groupe a maintenu sa prévision d'un chiffre d'affaires à un niveau «comparable» à celui de 2013 (12,7 milliards de dollars), avec une marge d'exploitation EBITDA entre 26% et 27%, contre 24,5% l'an dernier).

Le groupe a parallèlement annoncé un nouveau programme de rachats d'action d'un volume d'un milliard de dollars, qui sera réalisé d'ici fin 2015. Un précédent programme d'un volume similaire, validé en octobre, a déjà conduit depuis à 960 millions de dollars de rachats d'actions.