Rogers Communications (T.RCI.B) a fait état jeudi d'une baisse de 23 % de ses profits au deuxième trimestre, résultat qui a néanmoins été supérieur à la prévision des analystes.

L'entreprise de câblodistribution et de services sans fil a enregistré un bénéfice net de 405 millions $ sur des revenus de 3,2 milliards $, mais elle a montré des signes de vigueur dans son segment du sans-fil.

«Il est de toute évidence encore tôt, mais nous travaillons énormément en coulisses, et nous progressons dans la mise en place d'une équipe et d'une structure renouvelées», a affirmé à des analystes le président et chef de la direction de Rogers, Guy Laurence, lors d'une conférence téléphonique.

«J'ai confiance que vous nous verrez nous diriger dans la bonne direction lors des trimestres à venir», a-t-il ajouté.

Le bénéfice par action a été de 76 cents au deuxième trimestre. Lors de la même période il y a un an, Rogers avait réalisé un bénéfice net de 532 millions $, ou 93 cents par action.

Abstraction faite des éléments non récurrents, l'entreprise a enregistré un résultat net de 432 millions $, ou 84 cents par action, au cours de la période de trois mois terminée le 30 juin, en baisse comparativement à celui de 497 millions $, ou 96 cents par action, du trimestre équivalent il y a un an.

Les analystes s'attendaient en moyenne à un bénéfice net ajusté de 84 cents par action, selon les données compilées par Thomson Reuters.

Les revenus tirés du sans-fil ont diminué au deuxième trimestre, à 1,8 milliard $, contre 1,81 milliard $ il y a un an.

Cependant, l'entreprise a indiqué que si ce n'avait été du recul des produits tirés des services d'itinérance imputable aux nouveaux forfaits d'itinérance mis en place au cours de la dernière année, les revenus de son réseau sans fil auraient été supérieurs de deux % à ceux du deuxième trimestre de 2013.

Les nouveaux clients des services sans fil postpayés, ceux habituellement inclus dans les forfaits de téléphonie cellulaire, ont totalisé 38 000, en baisse comparativement aux 98 000 du deuxième trimestre de 2013. Rogers a perdu 31 000 clients aux services prépayés, contre une perte de 56 000 clients il y a un an.

Par ailleurs, les revenus tirés de la câblodistribution se sont élevés à 872 millions $ au deuxième trimestre, en hausse par rapport aux revenus de 870 millions $ de l'année précédente.

Rogers a vu sa part de marché diminuer au profit des sociétés rivales Bell, de BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]], et Telus [[|ticker sym='T.T'|]], même si la société compte le nombre le plus élevé d'abonnés aux services de téléphonie sans fil au Canada. Certains observateurs craignent que Vidéotron, de Québecor [[|ticker sym='T.QBR.B'|]], ajoute à la pression exercée sur Rogers si jamais le fournisseur québécois décide d'offrir ses services sans fil à l'extérieur du Québec.

À la Bourse de Toronto, jeudi après-midi, les actions de Rogers Communications valaient 43,80 $, en hausse de 1 $ par rapport à leur précédent cours de clôture.