Les problèmes de la filiale de la Banque CIBC (T.CM) dans les Caraïbes ont laissé des traces sur les résultats de l'institution bancaire au deuxième trimestre, mais ses dirigeants affirment ne pas avoir l'intention de quitter la région.

«Historiquement, l'entreprise a constitué un bon investissement pour nous», a déclaré jeudi le directeur de l'exploitation de la CIBC, Richard Nesbitt, durant une conférence téléphonique avec des analystes, estimant que la filiale pouvait retrouver la voie de la rentabilité.

«Nous persistons à croire que nous pouvons y arriver. Malheureusement, ça va nous prendre plus de temps parce que le contexte économique n'a pas commencé à s'améliorer comme nous le pensions», a aussi dit M. Nesbitt.

La CIBC n'est pas la seule banque canadienne à avoir souffert de la faiblesse de l'économie dans les Caraïbes. Elle est cependant celle qui a été le plus durement touchée durant le trimestre.

Jeudi, la CIBC a annoncé avoir vu ses profits chuter à 306 millions de dollars, ou 73 cents par action, au deuxième trimestre, à cause des pertes subies par sa filiale FirstCaribbean International Bank. Ce résultat se compare au bénéfice net de 862 millions de dollars, ou 2,09 $ par action, réalisé lors de la même période il y a un an.

La banque a également indiqué avoir accru son dividende trimestriel de 2 cents, à 1 $ par action ordinaire.

Plus tôt ce mois-ci, la CIBC avait fait part de son intention d'inscrire à ses résultats une dépréciation hors caisse de l'écart d'acquisition de 420 millions de dollars, en raison de la situation économique dans la région des Caraïbes, ainsi que des pertes sur créances de 123 millions de dollars.

L'économie des Caraïbes fonctionne au ralenti depuis des années en raison de la crise financière mondiale, ce qui a provoqué une baisse du tourisme dans des régions comme les îles Caïmans, la Barbade et les Bahamas.

Plusieurs banques canadiennes mènent des activités dans la région, incluant la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]], qui a annoncé plus tôt cette année qu'elle vendrait ses actifs jamaïcains. La Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]] a également été contrainte de mettre de l'argent de côté en raison de mauvais prêts dans les Caraïbes.

Malgré la faiblesse de ses résultats financiers, la CIBC est la sixième des grandes banques canadiennes à avoir surpassé les attentes au chapitre du bénéfice net ajusté par action durant le trimestre.

À l'instar de la CIBC, la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]], la Banque Nationale [[|ticker sym='T.NB'|]] ont annoncé une hausse de leurs dividendes.

Durant le trimestre, la CIBC a inscrit à ses résultats une charge de 22 millions de dollars relativement à l'élaboration de son programme de primes-voyage et aux transactions Aéroplan conclues avec Aimia Canada et la Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]].

Abstraction faite de tels éléments, la banque a réalisé un bénéfice net ajusté de 887 millions de dollars, ou 2,17 $ par action, en hausse de 3 cents par action comparativement à l'année précédente et de 10 cents par action par rapport à la prévision des analystes.

Les produits de la banque ont été de 3,16 milliards de dollars, contre 3,12 milliards.

À la Bourse de Toronto, jeudi, les actions de la Banque CIBC ont clôturé à 97,68 $, en baisse de 1,36 $ par rapport à leur précédent cours de fermeture.