La banque d'affaires américaine Goldman Sachs (GS)  a largement dépassé les attentes au premier trimestre, malgré le ralentissement de l'activité de courtage qui dopait les bénéfices depuis la crise.

De janvier à fin mars, Goldman Sachs, qui s'est fait discrète depuis plusieurs mois alors que ses rivaux sont sous le feu de l'actualité pour des litiges immobiliers remontant à la crise, a enregistré un bénéfice net à 2,03 milliards de dollars, en baisse d'environ 10% sur un an.

Ce résultat s'est traduit par un bénéfice courant par action hors éléments exceptionnels, indicateur clé à Wall Street, à 4,02 dollars, supérieur de 57 cents à ce qui était anticipé par les analystes.

S'il a reculé de 7,62%, le chiffre d'affaires (9,33 milliards) est également au-dessus des attentes (8,70 milliards).

L'action prenait 1,77% à 160 dollars vers 8h25 dans les échanges électroniques précédant la séance à la Bourse de New York.

«Nous sommes satisfaits de notre performance trimestrielle vu l'environnement opérationnel», a commenté le PDG Lloyd Blankfein, cité dans le communiqué. Il a souligné que la banque d'investissement avait généré des résultats «solides».

Les recettes ont en effet été tirées par une bonne performance en banque d'investissement et gestion d'investissements, suivies par les investissements en propre, mais elles ont pâti des activités de marché.

Les activités obligataires, de changes et de matières premières (FICC), regroupées au sein de la division «Revenus fixes», qui avaient été la vache à lait des banques depuis la crise, sont en train de ralentir.

En cause, une réglementation plus stricte et une politique moins accommodante de la Fed.

Leurs revenus ont plongé de 11%, à 2,85 milliards de dollars. C'est moins mauvais que JPMorgan (-21%) ou que Citigroup (-18%) mais c'est moins bien que Bank of America (-2%).

Mais M. Blankfein se veut optimiste: «La variété de nos activités donne à l'entreprise de la flexibilité suffisante pour croître au moment où les conditions économiques sont globalement en train de s'améliorer et nous restons concentrés sur la gestion prudente de nos coûts».

Les rémunérations ont reculé de 8% dans l'ensemble du groupe à 4,01 milliards de dollars, en raison d'une légère baisse des effectifs comparé à la même période l'an dernier.