Le conglomérat américain General Electric (GE), baromètre de l'industrie américaine, a dégagé un bénéfice net en repli de 15% au premier trimestre de cette année, comme attendu après un premier trimestre 2013 qui avait profité d'éléments exceptionnels.

Le résultat net s'est établi à 3 milliards de dollars, contre 3,52 milliards un an plus tôt, selon un communiqué publié jeudi par GE.

Le résultat ajusté par action, indicateur privilégié par les investisseurs américains, ressort à 33 cents contre 39 cents un an plus tôt. C'est légèrement mieux que les 32 cents qui étaient attendus en moyenne par les analystes.

Excluant la plus-value exceptionnelle générée par la cession de sa participation de 49% dans le groupe de télévision NBCUniversal pour 18,1 milliards et l'impact des charges de restructuration, le résultat opérationnel ajusté par action a progressé de 9% sur les trois premiers mois de 2014, a indiqué GE.

«Nous avons dégagé des résultats solides sur la plupart de nos marchés», a relevé le PDG Jeff Immelt, cité dans le communiqué.

«L'environnement a été positif d'une manière générale, et nous avons mis en oeuvre nos priorités opérationnelles avec une forte croissance organique, un accroissement des marges et une production solide de trésorerie», a-t-il relevé.

Son chiffre d'affaires s'est replié de 2% au premier trimestre à 34,2 milliards de dollars, contre 34,9 milliards un an plus tôt. C'est légèrement inférieur aux prévisions des analystes, qui tablaient en moyenne sur 34,36 milliards.

Il a été affecté par la réduction de voilure voulue par le groupe dans les services financiers (GE Capital), qui se sont inscrits en retrait de 8% à 10,5 milliards de dollars. Les ventes des activités industrielles (aéronautique, production d'électricité, équipements pour le bâtiment, santé) ont, elles, progressé de 8% à 24,5 milliards. Ces chiffres s'entendent avant déduction des opérations intragroupe.

Le groupe a engrangé pour 23,7 milliards de commandes de matériels au premier trimestre, un chiffre stable sur un an. Son carnet de commandes, indicateur de son activité future, atteignait 245 milliards à fin mars contre 216 milliards un an plus tôt.

«Nous avons pris un bon départ en ce début d'année, et notre projection pour 2014 reste inchangée. L'environnement correspond à nos prévisions, avec une tendance positive», a souligné M. Immelt.

Le groupe a indiqué qu'il atteindrait son objectif de réduction de ses coûts de structure d'au moins un milliard de dollars cette année.

Il a aussi confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année et indiqué, sans autre précision, qu'il se trouvait toujours sur la trajectoire prévue en ce qui concerne la mise en Bourse de sa banque de détail en Amérique du Nord.

Le conglomérat, qui est basé à Fairfield dans le Connecticut, a lancé mi-mars un projet de cotation de cette activité, baptisée Synchrony Financial, afin d'accélérer son recentrage sur ses activités industrielles. Dans un premier temps, 20% du capital pourrait être coté d'ici la fin de l'année.

General Electric est également présent dans les ampoules électriques, l'électroménager, les moteurs d'avions, les infrastructures pour le secteur de l'énergie.

Sur les trois premiers mois de l'année, le groupe a restitué 3,4 milliards de dollars à ses actionnaires, dont 2,2 milliards sous forme de dividende et 1,2 milliard sous forme de rachat de ses propres actions. Et il a réalisé pour deux milliards d'acquisitions.