Danone (DANOY) reste pénalisé au premier trimestre par le marché des laits infantiles en Chine, la flambée des prix du lait et la volatilité de certaines devises émergentes.

Le chiffre d'affaires recule ainsi de 5,2%, à 5,06 milliards d'euros. En données comparables, les ventes ressortent néanmoins en hausse de 2,2%.

Le début d'année est marqué par «un environnement très volatil» comme le montrent l'évolution des devises et «l'inflation du prix du lait qui est restée très forte au-delà de 10%» poussant le groupe à des augmentations de tarifs, a commenté à une poignée de journalistes, Pierre André Térisse, directeur général finances.

Les effets de change ont pesé pour 8,9 points, notamment sur le peso argentin, le rouble russe, la roupie indonésienne et le real brésilien.

Le contexte économique est également «compliqué sur certains marchés: l'Europe, l'Argentine, et l'Ukraine», a ajouté le directeur général sans vouloir donner de chiffres plus précis sur le marché ukrainien, victime des troubles politiques.

La branche nutrition infantile reste en baisse de 12,6% (-7,7% en données comparables), en raison d'un «contexte de base de comparaison très élevée pré-Fonterra». La coopérative néo-zélandaise Fonterra, un des fournisseurs de Danone, a lancé une fausse alerte au botulisme sur certains produits vendus en Asie notamment l'été dernier, qui a plombé le marché des laits pour bébé en Chine, jusque là florissant pour Danone.

En 2013, la branche avait dévissé de 13,5%.

Des performances estimées «en ligne avec le plan de marche» et qui permettent au groupe de confirmer ses prévisions de ventes en hausse de 4,5% à 5,5% et d'une marge opérationnelle stable en 2014.

Danone mise d'ailleurs toujours sur un «retour à une croissance forte, durable et rentable à partir du second semestre».

Le marché parisien accueillait plutôt froidement cette publication: mercredi matin, l'action Danone perdait 1,45% à 52,50 euros.

Le groupe subit «un début d'année 2014 difficile, comme prévu», commentent les analystes de la banque américaine Citigroup.

Le chiffre d'affaires du premier trimestre est pourtant «en ligne avec les prévisions - croissance organique de 2,2%», remarquent-ils. Mais «les vents contraires sur les changes se sont montrés plus forts que le consensus».