Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson (JNJ) a relevé sa prévision de résultat annuel mardi après un premier trimestre meilleur qu'attendu, où son bénéfice net a grimpé de 35% à 4,7 milliards de dollars.

Le bénéfice par action hors exceptionnel, la référence à Wall Street, a atteint 1,54 dollar, dépassant de 6 cents la prévision moyenne des analystes.

Pour l'ensemble de l'année, J&J table désormais sur un bénéfice de 5,80 à 5,90 dollars par action, contre 5,75 à 5,85 dollars espérés auparavant.

Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York, le titre J&J grimpait de 2,53% à 99,60 dollars vers 8h20.

Le PDG du groupe, Alex Gorsky, s'est félicité dans le communiqué de «résultats solides, soutenus par des lancements réussis de nouveaux produits et la poursuite de la croissance de produits clés».

Le chiffre d'affaires global a progressé de 3,5% à 18,1 milliards de dollars, conforme aux attentes des analystes (18 milliards).

C'est une fois encore la division de pharmacie qui a été le moteur de croissance, avec des ventes en hausse de 10,8% à 7,5 milliards de dollars.

J&J reconnait avoir souffert de l'expiration de son exclusivité sur deux molécules, utilisées pour traiter les problèmes gastro-intestinaux (le rabeprazole, vendu sous le nom Aciphex) et les troubles de l'attention avec hyperactivité (le methylphenidate HCI, commercialisé sous l'appellation Concerta).

Mais il fait état de ventes solides pour de nouveaux traitements de l'hépatite C ou du cancer par exemple, des domaines où il dit aussi avoir reçu des avis positifs des autorités sanitaires américaines et européennes pour de nouveaux médicaments.

Dans les produits cosmétiques, comme les soins pour la peau Aveeno ou les produits dentaires Listerine, et les médicaments sans ordonnance tels l'anti-allergique Zyrtec, le chiffre d'affaires de J&J a en revanche reculé au premier trimestre, de 3,2% à 3,6 milliards de dollars.

Quant à la division d'appareils médicaux et de diagnostics, elle voit ses ventes stagner à 7,1 milliards de dollars.

J&J vient d'accepter une offre du fonds Carlyle, qui va racheter pour 4 milliards de dollars la branche de diagnostics (OCD), spécialisée dans les tests pour détecter le groupe sanguin ou des virus comme le VIH ou l'hépatite C. La transaction devrait être bouclée en milieu d'année.