La Compagnie de la Baie d'Hudson (T.HBC) investit davantage dans le commerce en ligne pour faire croître ses activités, qui comprennent désormais celles de la chaîne Saks Fifth Avenue, a indiqué jeudi son chef de la direction, Richard Baker.

La société de Toronto a affiché jeudi un bénéfice de 29,1 millions de dollars pour son plus récent trimestre, son acquisition du détaillant de biens de luxe américain Saks lui ayant permis d'augmenter ses ventes de près de 75 %.

Selon M. Baker, les aptitudes numériques développées par Saks ont joué un rôle dans la décision de HBC de mettre la main sur le détaillant, l'an dernier.

«Un consommateur qui nous visite en magasin et en ligne dépense trois à quatre fois plus qu'un consommateur qui ne visite qu'un seul de ces canaux, et 70 % des transactions de vente au détail sont influencées par l'expérience numérique», a fait valoir M. Baker lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.

«Alors ces efforts ne vont pas seulement stimuler notre expansion numérique, mais ils vont aussi avoir un impact positif sur nos activités en magasin.»

La Baie d'Hudson vise un chiffre d'affaires annuel de 10 milliards de dollars d'ici son exercice financier 2018.

Pour le trimestre clos le 1er février, HBC a affiché un bénéfice par action de 6 cents, à partir de ventes totalisant 2,41 milliards de dollars. En comparaison, son bénéfice s'était élevé à 86,8 millions de dollars, soit 75 cents par action, à partir de revenus de 1,39 milliard de dollars, pour la même période l'an dernier.

Les ventes des magasins La Baie ouverts depuis au moins un an ont avancé de 5,2 %, tandis que celles des magasins Saks ont progressé de 3,1 % en dollars américains. Les magasins Lord and Taylor ouverts depuis au moins un an ont vu leurs ventes reculer de 1,3 % en dollars américains.

Les ventes en ligne ont totalisé 252,3 millions de dollars, celles liées à La Baie ou à Lord and Taylor ayant progressé d'environ 59 %.

Dans ses perspectives, HBC a indiqué s'attendre à des ventes totales d'entre 7,8 milliards et 8,1 milliards de dollars pour son exercice financier 2014, en s'appuyant sur les gains d'entre 1 et 5 % des ventes des magasins ouverts depuis au moins un an.

Le bénéfice normalisé avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement pour l'année à venir devrait se situer entre 580 millions et 620 millions.

L'analyste Irene Nattel, de RBC Marchés des capitaux, a noté que les prévisions de la société comprenaient une augmentation de 40 millions $ des dépenses de HBC pour des initiatives numériques.

«La direction de HBC a fait du bon boulot, lors de sa conférence téléphonique, pour ce qui est d'encadrer ses prévisions de 2014 et de donner du contexte aux dépenses différentielles, notamment pour le numérique, qui visent à accélérer la croissance des revenus», a écrit Mme Nattel dans une note à ses clients.

M. Baker a admis que la hausse des dépenses pour ses activités en ligne limiterait la croissance des profits à court terme.

«Cependant, nous croyons que la rentabilité va s'améliorer de façon substantielle lorsque la croissance des ventes tirées de ces investissements va accélérer et que la base des coûts sera fixe», a-t-il indiqué.

L'action de la Compagnie de la Baie d'Hudson a retraité jeudi de 96 cents, soit 5,1 %, pour clôturer à 17,86 $ à la Bourse de Toronto.