Le chimiste américain Dow Chemical (DOW) a quintuplé ses bénéfices en 2013 grâce au dédommagement reçu du Koweït pour régler un contentieux mais aussi à la faveur d'une amélioration de sa rentabilité courante permise par un intense effort de restructuration.

Le numéro deux mondial de la chimie a dégagé un bénéfice net (part du groupe) de 4,4 milliards de dollars sur l'exercice écoulé, contre 842 millions de dollars un an plus tôt, a indiqué l'entreprise mercredi dans un communiqué.

Ce résultat, nettement supérieur aux attentes des analystes, lui a permis d'annoncer une hausse de 15% de son dividende et une augmentation de 3 milliards de dollars de son programme de rachats d'actions, qui atteindra ainsi 4,5 milliards sur l'année en cours.

Le résultat ajusté par action, qui fait référence aux États-Unis, s'est établi à 2,48 dollars, alors que le marché tablait sur 2,29 dollars. L'amélioration sur un an est de 31%, a souligné le groupe.

La forte progression des résultats annuels du groupe s'explique pour une part par le dédommagement de 2,2 milliards de dollars versé par le groupe koweïtien Petrochemical Industries après sa décision d'annuler un projet commun d'usine pétrochimique.

Mais le groupe a aussi fortement amélioré sa rentabilité opérationnelle, avec une marge brute d'exploitation (marge d'EBITDA) en hausse de 1,5 point. L'amélioration est générale dans tous les métiers du groupe mais elle est spectaculaire dans les plastiques de performance, où elle atteint pratiquement 7 points.

Dow assure avoir dépassé son objectif annuel de 500 millions de dollars d'économies et avoir encaissé 850 millions de dollars des cessions effectuées. Ces efforts lui ont permis de réduire le montant brut de sa dette de 3 milliards de dollars.

Tout ceci dans un environnement économique resté peu porteur: le chiffre d'affaires n'a progressé que de 0,5%, pour s'établir à 57,1 milliards, soit un peu plus que prévu par le marché.

Sur le seul quatrième trimestre, Dow a dégagé un bénéfice net (part du groupe) de 963 millions de dollars, alors qu'il avait été déficitaire de 716 millions de dollars l'an dernier à même époque.

Le bénéfice ajusté par action s'est établi à 0,65 dollar, soit là encore bien plus que le 0,43 dollar espéré par les analystes.