Le conglomérat General Electric, baromètre de l'industrie américaine, a publié des bénéfices en hausse et conformes aux attentes pour le quatrième trimestre et l'ensemble de l'année 2013, soutenus par les activités industrielles.

Le bénéfice courant hors exceptionnels rapporté par action, indicateur suivi par les marchés, se monte à 53 cents pour le quatrième trimestre, et à 1,64 dollar pour l'exercice annuel (+5 %), des performances conformes dans les deux cas aux attentes des analystes.

Mais pour autant, les résultats «n'ont pas fait d'étincelles», ont estimé les analystes de BofA Merrill Lynch.

Le bénéfice net du groupe s'élève à 14,05 milliards de dollars sur l'année 2013, et à 4,20 milliards de dollars pour le seul quatrième trimestre et le chiffre d'affaires annuel a très légèrement reculé à 146,04 milliards de dollars (146,68 milliards en 2012).

Pour le dernier trimestre, il ressort en hausse de 3 % à 40,38 milliards de dollars, soutenu par une forte progression des ventes dans les secteurs gaz et pétrole (5,3 milliards de dollars, +17 %), et l'aéronautique (6,17 milliards de dollars, +13 %).

GE est un des plus grands équipementiers aéronautiques du monde. Le groupe a ainsi engendré pour près de 40 milliards de dollars (prix catalogue) de contrats au salon aéronautique de Dubaï, directement et via sa coentreprise CFM avec le français Snecma, rappelle le groupe américain, dans son communiqué.

Dans l'ensemble, «GE a terminé l'année avec de bons bénéfices au quatrième trimestre et une bonne croissance de sa marge, le tout dans un environnement en amélioration, mais contrasté», a commenté le Président et directeur général de GE, Jeff Immelt, cité dans le communiqué.

«Nous sommes bien positionnés pour respecter notre feuille de route» pour l'avenir a-t-il ajouté. Le catalogue des commandes du groupe, tant pour les biens d'équipements que pour les services, n'a jamais été aussi élevé, à 244 milliards de dollars fin décembre, en hausse de 15 milliards par rapport au trimestre précédent.

«Nous n'avons pas de changement pour 2014» par rapport aux éléments dévoilés par le groupe en décembre, a déclaré lors d'une conférence aux analystes M. Immelt, à savoir une croissance organique de 4 à 7 % du chiffre d'affaires dans l'activité industrielle, et une stagnation ou un repli pouvant aller jusqu'à 5 % de celui de la branche financière.

Conformément à la stratégie de recentrage sur l'activité industrielle au détriment de la finance, le bras financier du groupe, GE Capital, a vu son chiffre d'affaires reculer de 5 % à 11,07 milliards de dollars sur le dernier trimestre, et de 3 % sur l'ensemble de l'année, à 44,06 milliards de dollars.

Cette activité reste un gros contributeur au bénéfice du groupe, à 2,49 milliards de dollars pour le dernier trimestre, en hausse de 38 % en raison d'éléments exceptionnels.

Pour les analystes de BofA Merril Lynch, GE Capital Corporation a enregistré des performances dans son coeur de métier «étonnamment faibles, au regard des résultats sains d'autres groupes financiers au cours de ce trimestre».

L'ensemble des activités industrielles ont, elles, généré un chiffre d'affaires en hausse de 6 % à 29,94 milliards de dollars, avec, outre les bonnes performances des branches pétrole et gaz ou encore aéronautique, une stagnation du principal contributeur de cette branche, électricité et eau, dont le chiffre d'affaires a stagné à 7,68 milliards de dollars.

Pour Credit Suisse, ce sont les performances industrielles du conglomérat qui sont un peu décevantes par rapport à leurs attentes.