Les grandes banques du Canada ont fait état pour 2013 de profits annuels sans précédent, dopés par un solide marché bancaire canadien, mais elles pourraient éventuellement naviguer en eaux troubles, alors qu'elles s'apprêtent à entreprendre la nouvelle année.

En effet, le marché canadien de l'habitation devrait perdre de la vitesse et les consommateurs sont plus endettés qu'ils ne l'ont jamais été, de sorte que les institutions bancaires devront surmonter des défis si elles entendent enregistrer une croissance.

«Je crois que la croissance sera pas mal anémique du côté des prêts, en particulier si le marché de l'habitation commence à ralentir», a affirmé Ian Nakamoto, gestionnaire de portefeuille chez MacDougall Investment Counsel.

«Je crois également que les données démographiques commencent à leur faire mal au Canada. À mesure qu'ils vieillissent, les gens ont tendance à moins emprunter, ils ont tendance à remplir leurs obligations», a-t-il ajouté.

L'année 2013 aura été solide pour les actions du secteur bancaire, qui ont grimpé d'approximativement 20% pendant la période. Néanmoins, les investisseurs se sont départis cette semaine des titres de plusieurs banques, alors que celles-ci dévoilaient leurs résultats financiers.

La Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]], dernière des grandes banques canadiennes à avoir rendu publics ses résultats trimestriels et annuels, a annoncé vendredi avoir enregistré des profits annuels records de près de 6,7 milliards de dollars. Les résultats de son quatrième trimestre n'en ont pas moins été inférieurs aux attentes des investisseurs.

La banque a réalisé un bénéfice net de 1,7 milliard de dollars, ou 1,30 $ par action, au cours de la période de trois mois terminée le 31 octobre, en hausse comparativement à celui de 1,52 milliard, ou 1,18 $ par action, de la même période il y a un an. Cependant, le bénéfice ajusté par action a été 1,31 $, un résultat inférieur à celui de 1,32 $ par action que prévoyaient les analystes consultés par la maison Thomson Reuters.

Les revenus trimestriels se sont élevés à 5,42 milliards, contre 4,86 milliards.

Sur l'ensemble de l'exercice, la Scotia a enregistré un bénéfice par action de 5,15 $ par action. Un an plus tôt, elle avait réalisé des profits de 6,47 milliards, ou 5,22 $ par action. Ses revenus ont été de 21,34 milliards, en hausse par rapport à ceux de 19,7 milliards de l'exercice 2012.

À elles seules, les cinq grandes banques canadiennes - la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]], la Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]], la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]], la Banque CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] et la Scotia - ont réalisé un bénéfice net de 29,25 milliards au cours de l'exercice 2013, en hausse par rapport à celui de 27,81 milliards de l'exercice précédent.

Mais même si leurs profits ont augmenté, plusieurs de ces banques ont procédé à des mises à pied durant le quatrième trimestre.