Le milliardaire britannique Richard Branson a quitté la présidence de Virgin Hyperloop One, startup dont il est actionnaire depuis 2017 et qui veut construire un train supersonique dans de nombreux pays, notamment aux Émirats arabes unis, a-t-on appris lundi.

Ce départ intervient quelques jours après que M. Branson a annoncé le gel de plusieurs projets avec l'Arabie saoudite, à la suite du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à Istanbul.

En représailles, Riyad a mis fin à une transaction avec Virgin Hyperloop One, a rapporté le Financial Times la semaine dernière.

M. Branson est l'un des actionnaires importants de la startup aux côtés de Dubai DP World, l'opérateur portuaire des Émirats dont le président du conseil d'administration, le sultan Ahmed Bin Sulayem, siège également au conseil de Virgin Hyperloop One.

«Nous pouvons confirmer que Richard Branson a démissionné du conseil d'administration. Il estime qu'à ce stade du développement de l'entreprise, elle a besoin d'un président qui mette la main à la pâte», a indiqué une porte-parole de Virgin Hyperloop One, sans autre détail ni faire référence au refroidissement des relations entre M. Branson et l'Arabie saoudite.

Le milliardaire britannique sera remplacé temporairement par Patrick McCall, actuellement membre ou président du conseil d'administration de quatre autres entités de l'empire Branson - Virgin Active, Virgin Galactic, Virgin Money et Virgin Trains.

«Nous sommes en train de déterminer qui sera le nouveau président du conseil d'administration», a indiqué la porte-parole.

M. Branson avait été l'un des premiers hommes d'affaires occidentaux à demander davantage d'informations aux autorités en Arabie saoudite concernant l'affaire Khashoggi.

En attendant des réponses, il a suspendu des discussions visant à finaliser un investissement d'un milliard de dollars du fonds souverain saoudien dans Virgin Galactic. Et il a également suspendu sa participation, en tant que conseiller des autorités saoudiennes, à des projets touristiques sur le littoral de la mer Rouge.

Le concept d'hyperloop consiste à faire flotter, par sustentation magnétique, des capsules transportant des passagers dans des tubes à basse pression, pour leur permettre de se déplacer à 1200 km/h.

L'entreprise a déjà réalisé des tests dans le Nevada, aux États-Unis - où son train a atteint la vitesse de 386 km/h - et prévoit trois systèmes de production d'ici 2021.