Le PDG du constructeur d'automobiles japonais Nissan, Hiroto Saikawa, a déclaré ne voir «aucun intérêt» à une fusion avec son partenaire français Renault, dans une interview au quotidien économique Nikkei publiée jeudi.

«Je pense que cela aurait des effets secondaires», a estimé le dirigeant qui a pris en avril 2017 la direction exécutive de Nissan, succédant à Carlos Ghosn, qui reste président du conseil d'administration, tout en étant PDG de Renault et de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors.

Après des rumeurs de presse évoquant des discussions sur une possible fusion entre les deux groupes, M. Ghosn avait affirmé la semaine dernière que «toutes les options» étaient ouvertes concernant l'évolution de la structure de l'alliance.

Il avait aussi dit espérer «trouver des solutions» d'ici 2022 pour renforcer cette alliance, alors que le dossier est suivi de près par l'État français, qui détient 15% de Renault, et les autorités japonaises.

Actuellement, les différents partenaires sont liés par des participations croisées. Renault possède ainsi 43% de Nissan, et le japonais détient 15% du groupe au losange, ainsi que 34% de Mitsubishi Motors.

Selon Hiroto Saikawa, «il est nécessaire de trouver un juste équilibre dans les relations entre actionnaires» pour éviter les jeux de pouvoir.

Le «but» de cette alliance est «que chaque membre reste indépendant tout en maximisant la croissance de chacun d'eux», a-t-il insisté, grâce aux «synergies mises en place dans des domaines comme la production et le développement».