La croissance de l'industrie du transport aérien canadien ralentira en 2018 et les profits de ses différents acteurs devraient diminuer par rapport aux sommets de l'an dernier, essentiellement en raison de la hausse des coûts du carburant et de la main-d'oeuvre, a estimé jeudi le Conference Board du Canada.

Les bénéfices avant impôts des lignes aériennes devraient reculer de 27 % à 1,32 milliard, tandis que les hausses de coûts devraient surpasser celle des revenus, qui devraient se chiffrer à 32 milliards.

Les transporteurs aériens canadiens ont affiché l'an dernier leurs plus importants revenus et bénéfices depuis que le Conference Board a commencé à récolter ces données, en 1997.

Selon l'économiste Sabrina Bond, du groupe de recherche, la demande américaine et étrangère a été stimulée ces deux dernières années par la faiblesse des coûts du carburant et celle de la valeur du dollar canadien, qui devrait lentement grimper au cours de cinq prochaines années.

Le prix du carburant représente environ le tiers des coûts des lignes aériennes. Par ailleurs, les coûts de la main-d'oeuvre vont progresser avec l'ajout de vols qui exigeront l'embauche de 6000 employés de plus dans les cinq prochaines années.

Malgré tout, le Conference Board affirme que la demande pour les voyages aériens va continuer à croître en raison de la vigueur du marché de l'emploi au Canada et aux États-Unis.

D'ici 2022, l'industrie devrait générer environ des profits avant impôts de 1,37 milliard et des revenus de près de 38 milliards.

L'expansion soutenue de la capacité nationale et internationale a été un facteur clé dans l'amélioration de la performance financière des plus grandes lignes aériennes de l'industrie, a expliqué le groupe de recherche.