Les actions d'Embraer ont progressé de plus de 4% vendredi à la Bourse de Sao Paulo, après des informations non confirmées sur un accord entre l'avionneur brésilien et l'américain Boeing pour construire des avions de ligne via une troisième société.

Selon le blogue de la journaliste Miriam Leitao, du quotidien O Globo, les deux entreprises se sont mises d'accord pour créer une troisième entité dédiée à ce type d'appareils. Ainsi, l'activité militaire d'Embraer ne serait pas concernée par la nouvelle entreprise, ce qui pourrait permettre de lever le veto du gouvernement brésilien.

Contacté par l'AFP, Boeing s'est refusé à tout commentaire. Embraer a ensuite déclaré dans un communiqué n'avoir «ni accepté ni reçu une proposition de Boeing».

Embraer a toutefois ajouté que les deux constructeurs «analysent les possibilités de rendre viable une fusion de leurs activités, qui pourrait inclure la création d'autres sociétés», dans le cadre d'un «groupe de travail auquel participe le gouvernement brésilien».

Une source gouvernementale a affirmé à l'AFP à Brasilia que les deux groupes discutaient d'une proposition «plus faisable» que la proposition initiale de fusion, qui porterait sur la création d'une société de fabrication d'appareils commerciaux.

L'action d'Embraer a terminé la séance sur une progression de 4,41% à la Bourse de Sao Paulo.

L'annonce de négociations en vue d'un rapprochement entre le groupe américain et Embraer avait eu lieu fin décembre.

Mais au nom de «la souveraineté nationale», le gouvernement brésilien avait immédiatement fait savoir qu'il excluait de céder le contrôle de ce constructeur aéronautique stratégique, sans être toutefois opposé à un partenariat d'Embraer avec un groupe étranger.

Troisième constructeur mondial avec près de 6 milliards de chiffre d'affaires, Embraer, privatisé en 1994, est un des joyaux du Brésil avec une gamme d'avions civils, militaires, mais aussi des avions d'affaires.