Un ex-travailleur d'Aveos veut faire annuler la décision d'un tribunal administratif qui le force à rembourser ses prestations d'assurance-emploi. Il a déposé une requête en Cour d'appel fédérale en décembre.

Richard Champagne devrait plus de 10 000 $ de prestations qu'il aurait reçues en trop, selon la Commission de l'assurance-emploi du Canada.

Le mécanicien a été transféré chez Aveos par Air Canada en 2011, puis mis à pied huit mois plus tard. Il a reçu une indemnité d'environ 26 000 $ d'Air Canada pour ses 11 années de service en vertu d'un programme de cessation d'emploi.

Ce programme avait été élaboré deux ans plus tôt durant la vente par Air Canada d'une partie de ses activités d'entretien et de réparation de ses avions à Aveos.

Selon l'avocat de M. Champagne, la Commission de l'assurance-emploi doit refaire ses calculs puisqu'elle aurait mal interprété son propre règlement. Me Claude Provencher estime qu'elle fait erreur en considérant les 26 000 $ comme un revenu étalé sur plusieurs semaines, soit depuis la mise à pied d'Aveos en mars 2012, et non comme une indemnité de départ reçue en un seul versement.

S'il gagne sa cause, l'homme de 59 ans verrait le montant qu'il doit rembourser fondre comme neige au soleil. Il aurait alors seulement à remettre environ 500 $, soit l'équivalent d'une semaine de prestations d'assurance-emploi qui correspond à la période durant laquelle il a reçu son chèque d'Air Canada.

Environ 1500 travailleurs avaient participé au programme d'indemnisation du transporteur aérien. Au moins 600 d'entre eux auraient reçu un avis de remboursement de leurs prestations d'assurance-emploi, selon l'Association des anciens travailleurs des centres de révision d'Air Canada.