Bombardier se prépare à embaucher quelque 1000 personnes dans ses installations montréalaises alors que l'avionneur compte accélérer la cadence de production de son nouvel avion d'affaires Global 7000, selon une source.

Plus de détails devraient être dévoilés vendredi, a indiqué cette personne, qui ne voulait pas être identifiée car elle n'est pas autorisée à parler publiquement.

Un porte-parole de la multinationale québécoise, Mark Masluch, n'a pas directement commenté, mais a confirmé qu'un événement était prévu vendredi afin de faire le point sur le programme de ce nouvel avion d'affaires.

«Je ne suis pas en mesure de confirmer des chiffres à l'heure actuelle, mais le Global 7000 sera l'un des piliers de l'embauche chez Bombardier avions d'affaires», a-t-il expliqué au cours d'un entretien téléphonique.

Déjà, selon une source, plus d'une centaine de postes sont à pourvoir - notamment en menuiserie - en lien avec la finition de cet appareil qui s'effectue dans la région de Montréal.

Le Global 7000, dont la production commerciale a débuté au cours de l'été, doit entrer en service d'ici la fin de 2018.

Dans le cadre d'une conférence destinée aux investisseurs, mardi, le président et chef de la direction de Bombardier, Alain Bellemare, avait réitéré que l'appareil serait l'avion d'affaires le plus performant, notamment en raison de sa vitesse et de la distance qu'il peut parcourir.

«La demande a été très forte, avait-il dit lors de l'événement organisé par la banque Goldman Sachs qui se déroulait à Boston. Le carnet de commandes est garni jusqu'en 2021 et la réponse des clients est très positive.»

M. Bellemare avait souligné que l'entreprise avait déployé d'importants efforts afin d'améliorer ses marges dans un contexte où la demande pour les avions d'affaires était plus faible. L'avionneur a procédé à des baisses de cadence pour ses autres appareils d'affaires.

En février, le gouvernement Trudeau avait consenti un prêt de 372,5 millions à l'entreprise afin de l'aider notamment à compléter le développement de son nouvel avion d'affaires qui se vend 72 millions US selon les prix affichés.

Ces embauches que compte effectuer Bombardier surviennent à la suite d'importants licenciements effectués depuis 2015 dans le cadre du plan de redressement de cinq ans du constructeur d'avions et de trains. Quelque 14 500 postes avaient été éliminés à travers le monde dans ses divisions de l'aéronautique et de matériel roulant.

Les Global 7000 et 8000 font partie de la stratégie de M. Bellemare, qui souhaite que la division des avions d'affaires génère des revenus de 10 milliards US d'ici 2020.

En octobre, Airbus avait pris le contrôle de la C Series de Bombardier afin de solidifier le programme de cet avion commercial, qui est actuellement au coeur d'une dispute commerciale avec l'avionneur Boeing aux États-Unis.