CDPQ Infra recevra aujourd'hui les offres finales des consortiums pour la construction du Réseau électrique métropolitain (REM), a appris La Presse.

Selon nos informations, les entreprises en lice ont d'abord déposé leurs offres techniques pour le train électrique vers la fin d'août. De nombreuses discussions s'en sont suivies entre chacun des soumissionnaires et CDPQ Infra. Aujourd'hui, ils en sont à remettre leurs enveloppes avec leurs prix.

Ce dépôt des soumissions financières à CDPQ Infra, filiale de la Caisse de dépôt et placement, survient un mois jour pour jour après l'adoption du projet de loi 137, le 27 septembre. Cette loi permet la mise en oeuvre du projet, notamment l'envoi des avis d'expropriation.

CDPQ Infra estime que le réseau de 67 km coûtera 6 milliards de dollars. La mise en service de certaines des 27 stations est prévue vers la fin de 2020. On saura bientôt si cette évaluation, de même que l'échéancier du projet, était réaliste et si un financement d'appoint sera nécessaire.

La Caisse de dépôt sera actionnaire à 51% du REM, tandis que le gouvernement du Québec et le fédéral se partageront le reste également.

Processus strict

Les gagnants ne seront pas connus avant quelques semaines, possiblement vers la mi-novembre, selon nos renseignements. Avant de faire connaître les résultats, CDPQ Infra doit faire l'évaluation des offres financières, qui peuvent être complexes.

Le processus de soumissions est rigoureusement encadré. Un comité de sélection formé de trois experts fera le choix. Ce comité est chapeauté par un comité indépendant qui vise à assurer l'intégrité du processus. Une ancienne juge de la Cour suprême du Canada figure sur ce dernier comité.

Ce processus strict a été mis en place, car la Caisse de dépôt est actionnaire de certaines des entreprises soumissionnaires, notamment la division des trains de Bombardier.

SNC-Lavalin, WSP, Bombardier...

Les soumissionnaires se divisent en deux catégories. La première concerne l'ingénierie, l'approvisionnement et la construction du réseau de 67 km. Deux groupes ont soumissionné dans cette catégorie.

Le premier est le Groupe NouvLR, formé de SNC-Lavalin, de Dragados, du Groupe Aecon Québec, de Pomerleau et d'EBC. Le deuxième, appelé Kiewit-Eurovia, est composé des entreprises Construction Kiewit, Eurovia Québec Grands Projets, WSP Canada et de l'entreprise Parsons.

La deuxième catégorie concerne le matériel roulant, les systèmes, l'exploitation et la maintenance. Trois groupes doivent remettre leurs enveloppes aujourd'hui.

D'abord, il y a Bombardier Transport Canada. Le deuxième groupe est Alliance Montréal Mobilité (Parsons, Hyundai Rotem, RATP Dev Canada, Thales). Enfin, le troisième est le Groupe des partenaires pour la mobilité des Montréalais (Alstom Transport Canada, SNC-Lavalin O&M).

Joint par La Presse, le porte-parole de CDPQ Infra, Jean-Vincent Lacroix, n'a pas voulu confirmer la réception des soumissions financières aujourd'hui ni même indiquer s'il connaissait la date de réception.

La construction du projet devrait débuter dans les jours suivant la signature des contrats avec les gagnants, probablement avant les fêtes.