Airbus n'a pas l'intention de rien enlever au Québec, au contraire, et n'a pas l'intention de racheter les intérêts de Bombardier et du gouvernement du Québec quand elle en aura l'occasion, a tenu à rassurer ce matin son président et chef de la direction, Thomas Enders, devant la Chambre de commerce du Montreal métropolitain.

«Le programme C Series aura toujours une relation particulière avec le Québec, j'ai compris ça», a-t-il conclu au terme d'une brève rencontre avec les journalistes après son allocution.

À propos de la clause de l'entente de principe entre les parties qui permet à Airbus de devenir propriétaire à 100% du programme sept ans et demi après la clôture de la transaction, M. Enders a dit qu'il s'agissait d'une protection naturelle pour les actionnaires minoritaires d'un tel arrangement.

«Nous n'avons pas l'intention de racheter les autres parce que nous savons qu'il sont de bons partenaires et s'ils veulent rester dans l'aventure pour l'avenir, ils sont tout à fait les bienvenus. Bombardier emmène beaucoup, c'est l'une des meilleures entreprises aéronautiques au monde et d'être près d'eux a une grande valeur pour Airbus.»

Il contredit ainsi son vice-président aux communications, Rainer Ohler, qui avait déclaré en début de semaine au Seattle Times qu'Airbus avait l'intention de devenir propriétaire à 100% du programme.

«Je ne sais pas qui a dit ça. Nous pouvons le faire, mais je ne considère pas cela comme notre intention première», a-t-il dit.

«Pas à avoir peur»

Selon M. Enders, Airbus a «besoin» de conserver le siège social de la C Series au Québec.

«Nous avons besoin des ingénieurs qui ont conçu la C Series, nous avons besoin des capacités manufacturières pour la ligne d'assemblage final, personne ne doit avoir peur que nous enlevions quoi que ce soit.»

Ceci dit, les avions C Series «seront des avions Airbus», a-t-il insisté.

«Mais ce sera toujours en partenariat avec Bombardier. (...) Ce sera toujours un avion qui a été conçu, créé et fabriqué au Québec et ce sera le Québec en particulier, son industrie aéronautique et ses fournisseurs, qui va bénéficier de ce partenariat.»

>> Relisez notre couverture en direct du passage des patrons de Bombardier et d'Airbus devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.