Le ministre du Commerce international du Canada, François-Philippe Champagne a qualifié de «déplorable» et «exagéré» le taux de 220% imposé aux avions de la CSeries par le Département du Commerce des États-Unis.

M. Champagne était conférencier ce midi au Conseil des relations internationales de Montréal, où le sujet de la décision américaine à la suite de la plainte de Boeing était sur toutes les lèvres.

«Il faut constamment rappeler aux Américains que la nature intégrée de nos économies fait que la décision d'un côté de la frontière a des effets des deux côtés», a-t-il déclaré, en ajoutant qu'il avait communiqué ces derniers jours avec des politiciens aux États-Unis dans des États où des pièces des avions CSeries sont fabriquées.

Avec les États-Unis, le Canada «n'a pas une relation acheteur-vendeur, on fabrique des choses ensemble», a-t-il dit.

Il a par ailleurs salué la vente d'avions Q400 en Inde comme une nouvelle preuve de l'intérêt mondial pour les avions Bombardier.

Le ministre Champagne a attaqué Boeing en affirmant que l'avionneur américain ne se comportait pas comme un «partenaire de confiance» en vue des futurs achats d'avions militaires au Canada, employant par là le même langage que la Première Ministre britannique Theresa May.

Il a assuré que «toutes les options étaient ouvertes» pour les futurs avions militaires canadiens et qu'il y en avait «beaucoup».