Les géants Siemens et Alstom croient que le regroupement de leurs activités ferroviaires annoncé mardi leur permettra de réaliser des économies annuelles de 470 millions d'euros (690 millions de dollars CAN).

Le gouvernement français essuie des tirs nourris depuis l'annonce de mardi, plusieurs lui reprochant d'avoir vendu un fleuron de l'industrie française à l'Allemagne. Paris détient une participation de 20% dans Alstom et s'est fréquemment porté à la défense de la compagnie.

Le patron d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge, qui dirigera la nouvelle entité, a assuré aux journalistes, mercredi, que la transaction se traduira ultimement pas des emplois et de l'innovation.

Le président de Siemens, Joe Kaeser, a décrit un «regroupement entre égaux» et expliqué qu'une «entreprise mondiale a besoin d'une vision mondiale», au lieu d'être concentrée sur la scène nationale.

Les deux patrons ont dit que la compagnie vise à générer des économies annuelles de 470 millions d'euros d'ici quatre ans.

Pour sa part, le ministre français des Finances et de l'Économie, Brunon Le Maire, a déclaré aux reporters mercredi que la rivalité croissante des fabricants ferroviaires chinoise confère une nouvelle importance au regroupement, afin de répondre à la demande mondiale pour les trains à grande vitesse qui étaient auparavant incarnés par le TGV d'Alstom.