La première ministre de la Grande-Bretagne, Theresa May, compte aborder de vive voix le litige qui oppose Bombardier à Boeing lorsqu'elle rencontrera le président des Etats-Unis Donald Trump en marge de la nouvelle session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York cette semaine.

De passage à Ottawa lundi afin de rencontrer le premier ministre Justin Trudeau avant de se rendre à New York, Mme May a affirmé que ce dossier sera l'un des principaux dossiers qu'elle soulèvera avec le président américain.

Mme May avait déjà discuté de ce dossier dans un entretien téléphonique qu'elle a eu avec le président Trump la semaine dernière.

Bombardier compte quelque 4500 travailleurs à Belfast, en Irlande du Nord. La production des ailes qui sont installées sur l'avion CSeries est réalisée dans cette usine. Selon Mme May, la démarche entreprise par Boeing auprès de la Commission du commerce extérieur des États-Unis contre Bombardier représente une menace pour les emplois dans ce secteur.

Dans sa plainte déposée au printemps, Boeing allègue que Bombardier a obtenu des subventions illégales du gouvernement fédéral et du gouvernement du Québec et que cela lui a permis de vendre à coût réduit 75 avions CSeries à la compagnie aérienne Delta Airlines. Boeing réclame donc que l'administration Trump impose des droits compensatoires sur les ventes d'avions de Bombardier aux États-Unis.

Pour sa part, le premier ministre Justin Trudeau a indiqué qu'il compte faire front commun avec son homologue britannique pour défendre les intérêts de Bombardier. Et donnant un aperçu de la fermeté de sa démarche, M. Trudeau a fait savoir que Boieng peut faire une croix sur la possibilité de vendre des avions de chasse Super Hornet au gouvernement canadien si la société américaine continue «d'attaquer» Bombardier de la sorte.