Bombardier soutient que son offre pour un contrat de 3,2 milliards $ US visant à construire jusqu'à 1700 voitures de métro pour New York a été écartée à cause de ses retards de livraison dans d'autres dossiers.

La compagnie montréalaise a appris la semaine dernière que son offre, déposée en décembre dernier, n'avait pas été retenue par la Régie métropolitaine des transports de New York pour la ronde finale du processus.

Dans une lettre aux employés, le président de Bombardier Transport en Amérique, Benoit Brossoit, estime que la faible performance du constructeur et les retards accusés par le passé «ont scellé le sort de l'offre».

Les autorités new-yorkaises ont refusé de commenter le dossier puisque le processus d'appel d'offres n'était pas encore complété.

Bombardier a eu du mal à livrer à temps un prototype de train léger sur rail et des tramways à Toronto, des retards qui ont envenimé ses relations d'affaires avec la société de transport.

Le porte-parole de Bombardier Éric Prud'homme indique que la compagnie est déçue de la décision des autorités new-yorkaises, mais il soutient que la perte de ce contrat ne devrait pas mettre en péril des emplois à ses usines, notamment celle de Plattsburgh, dans l'État de New York, justement.

Bombardier Transport a décroché d'autres contrats ferroviaires dans le monde et a déposé une offre auprès de l'État de New York pour moderniser son réseau de trains de banlieue, en fournissant du nouveau matériel roulant et en améliorant la signalisation dans le but d'augmenter la fréquence des trains.

M. Prud'homme explique que Bombardier transforme actuellement ses activités manufacturières mondiales, et que les relations d'affaires avec la régie new-yorkaise, qui existent depuis 35 ans, ont déjà permis de livrer près de 2000 voitures de métro à la métropole américaine.