Bombardier affirme que le dépôt d'accusations criminelles en Suède vendredi à l'endroit d'un employé de sa division ferroviaire ne reflète pas les valeurs de la multinationale.

«Nous prenons ces allégations très au sérieux, car elles font état d'une conduite qui ne reflète pas nos valeurs et les normes de conduite élevées que nous nous fixons ainsi que nos employés et nos partenaires», a expliqué l'entreprise, vendredi, dans une déclaration envoyée par courriel.

Evgeny Pavlov a été accusé de corruption. Cet employé russe de la filiale suédoise de Bombardier est passible de six ans de prison et pourrait être déporté s'il est reconnu coupable.

Le procureur suédois Thomas Forsberg affirme que Pavlov a soudoyé un fonctionnaire de l'Azerbaïdjan pour obtenir un contrat d'environ 340 millions $ US portant sur un nouveau système de signalisation. Ce projet était largement financé par la Banque mondiale.

Pavlov, un employé de Bombardier Transportation Sweden AB, avait été placé en détention préventive en mars, pour l'empêcher de s'enfuir ou d'interférer avec l'enquête. Les policiers ont notamment saisi des courriels lors d'une perquisition dans les bureaux suédois de Bombardier en octobre 2016.

L'avocate de Pavlov, Cristina Berger, a déjà dit que son client est innocent. La date du procès n'est pas connue. Pavlov est toujours à l'emploi de Bombardier mais il a été suspendu.

Bombardier dit étudier les documents entourant le projet au coeur de l'affaire.

Le constructeur d'avions et de trains dit coopérer avec les autorités depuis plusieurs mois dans ce dossier et fait l'objet d'une vérification de la Banque mondiale, qui n'a pas encore pris de décision.