Le gouvernement américain a ouvert une enquête criminelle contre le service de réservation de voitures avec chauffeurs Uber, soupçonné d'avoir utilisé un logiciel lui permettant de ne pas être repéré par les autorités dans les zones dont il est exclu.

L'investigation en est à ses débuts, indique le Washington Post, qui cite une source proche du dossier.

Le logiciel, nommé Greyball et dont l'existence a été révélée en mars par le New York Times, fonctionnait grâce aux données des utilisateurs: les personnes travaillant pour les autorités de régulation étaient par exemple ciblées et voyaient leurs courses annulées.

Une autre manière d'évincer les contrôleurs consistait à vérifier que le numéro de carte bleue accolé à un client était bien lié à une carte personnelle, et non à un compte gouvernemental ou de la police, selon le New York Times.

Uber a reconnu l'existence de ce logiciel et s'est engagé à ne plus l'utiliser.

Cette enquête du département de la Justice constitue un nouveau revers pour la société californienne, touchée par une série de scandales. Elle a été soupçonnée d'encourager un climat sexiste et toxique en interne, tandis qu'Alphabet, la maison mère de Google, a lancé des poursuites en justice en accusant Uber et une de ses filiales d'avoir volé ses technologies pour voitures autonomes.