Une nouvelle version de l'accord sur la pollution climatique de l'aviation civile sera dévoilée aujourd'hui, mais elle devrait être semblable au texte original, selon des informations communiquées par des ONG qui observent ces négociations à l'Organisation de l'aviation civile internationale.

« On s'attend à ce que les changements soient minimaux », affirme Tim Johnson de la  Coalition internationale pour une aviation durable.

Les ONG ont tenu un point de presse ce matin à Montréal, alors que le comité exécutif de l'OACI devrait communiquer officiellement le texte du projet d'accord cet après-midi.

Ce projet devrait être soumis en assemblée plénière demain.

En négociation depuis 2013, le projet vise de plafonner les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur à partir de 2020.

Le secteur de l'aviation a jusqu'ici échappé à toutes les négociations internationales à cause de complications politiques et techniques.

Le projet d'accord a l'appui de la Chine, des États-Unis, des Émirats Arabes Unis et Singapour, en plus de 44 pays d'Europe.

Ensemble, les participants déclarés à la phase volontaire de l'accord, jusqu'en 2020, représentent 66% de la croissance attendue de émissions mondiales de l'aviation, selon Annie Petsonk, de l'Environmental Defense Fund.

Si l'accord est approuvé cette semaine, la pollution évitée équivaudrait à celle de 35 millions d'automobiles.

La Russie et le Brésil font partie des joueurs majeurs qui restent pour l'instant à l'écart, dit Mme Petsonk, qui souligne par ailleurs l'appui de plusieurs nations tropicales et de petits états insulaires. Des pays comme la Jamaïque, le Kenya ou les Îles Marshall.

« Ces pays dépendent beaucoup du tourisme et on pourrait s'attendre à ce qu'ils soient hésitants mais ils sont sur la ligne de front des changements climatiques, alors leur appui est très significatif », dit-elle.

Les porte-parole des ONG ont souligné que l'Accord de Paris sur le climat est sur le point d'entrer en vigueur. Ils ont aussi salué l'annonce lundi d'un prix national pour les émissions de carbone au Canada, ce qui devrait faire en sorte que les vols intérieurs canadiens seront aussi soumis à un système de contrôle de la pollution climatique. Les vols intérieurs représentent 40% des émissions du secteur sur la planète.

L'aviation représente 2% des émissions mondiales de GES mais sa rapide expansion en fait l'un des principaux facteurs de la croissance de la pollution climatique.