Des analystes se demandent si Bombardier ne ferait pas mieux de se départir de sa filiale américaine Learjet, qui construit de petits jets d'affaires.

Les ventes de Learjet ont chuté depuis la crise financière de 2008. De plus, au cours des derniers mois, l'avionneur a perdu des parts de marché au profit de ses concurrents Cessna et Embraer. 

«Comme Bombardier ne prévoit pas lancer de nouveaux modèles Learjet, les revenus et les profits de la division vont décliner à long terme avec la diminution graduelle de la flotte, ce qui fera fléchir sa valeur au fil des ans», a écrit dans une note Cai von Rumohr de la firme new-yorkaise Cowen. Selon lui, le propriétaire de Cessna, Textron, pourrait être intéressé. Le conglomérat américain n'a pas voulu commenter.

L'analyste estime que les activités de maintenance des quelque 2300 avions Learjet en service génèrent pour Bombardier des revenus de 400 millions US et des profits de 50 à 60 millions US par année

Lors de la publication des résultats du deuxième trimestre, la semaine dernière, le PDG de Bombardier, Alain Bellemare, a indiqué que l'entreprise allait «examiner sa position» dans le segment des petits jets d'affaires, en refusant toutefois d'en dire plus.

Le vice-président aux communications et aux affaires publiques de Bombardier, Mike Nadolski, a déclaré à La Presse jeudi que l'entreprise ne réagissait pas aux «conjectures de marché».