La société Uber déboursera au moins 10 millions de dollars US pour régler une poursuite intentée par des procureurs de la Californie lui reprochant d'avoir trompé ses clients au sujet de la qualité de la vérification des antécédents de ses chauffeurs.

L'entente a été signée jeudi à San Francisco, où le siège social d'Uber est établi et où une poursuite déposée par le procureur du district accusait l'entreprise d'avoir menti en affirmant que le processus de vérification des antécédents criminels auquel elle soumettait ses futurs conducteurs était le plus complet de l'industrie.

Les procureurs de San Francisco et de Los Angeles ont traîné Uber devant les tribunaux en 2014, soutenant que la vérification effectuée par la compagnie était en fait inférieure à celle imposée aux chauffeurs de taxi parce qu'elle ne comprenait pas le contrôle des empreintes digitales pour connaître les condamnations passées.

Le processus d'Uber comprenait plutôt une recherche dans d'autres bases de données criminelles et dans les archives du département des véhicules motorisés, qui couvrent les sept dernières années.

La société a continué à défendre l'aspect sécuritaire de son service, et ce, en dépit des nombreuses allégations d'agressions commises par certains de ses conducteurs contre des passagers ou, dans le cas d'un chauffeur du Michigan plus tôt cette année, de meurtres.

Uber a souligné que son application permettait aux passagers de partager leur emplacement en temps réel et que la personne ayant réservé la voiture devait accorder une note au conducteur, ce qui permettait d'écarter les chauffeurs au comportement douteux.

En acceptant de régler à l'amiable la poursuite californienne, l'entreprise a nié avoir mal agi et soutenu qu'elle avait déjà mis en place plusieurs des changements réclamés par les procureurs.

Ces derniers ont indiqué que, si Uber ne respectait pas l'accord, il devrait verser 15 millions US additionnels.

Les procureurs avaient accentué la pression sur la compagnie en août en rajoutant à leur requête des allégations selon lesquelles Uber n'avait pas réussi à découvrir les casiers judiciaires de 25 de ses chauffeurs californiens, dont plusieurs délinquants sexuels et un homme reconnu coupable de meurtre.