Annoncée pour septembre, la baisse de tarifs d'Orléans Express sur la liaison Montréal-Québec se fait toujours attendre à quelques jours de novembre.

L'exploitant d'autocars jette le blâme sur des contraintes technologiques pour expliquer le retard, tout en assurant que l'attente des clients tirera bientôt à sa fin.

«Effectivement, il y a eu quelques semaines de délai, reconnaît Marie Hélène Cloutier, vice-présidente, expérience passager, marketing et commercialisation, chez le transporteur. On est en fin de course. En fait, on est en tests finaux. Je peux vous garantir que nos passagers auront accès à des tarifs modulés pour le temps des Fêtes; tout comme notre application mobile.»

«Le volet réservations est déjà en action depuis quelques mois maintenant. Ceci est une première mission accomplie et intégrée de façon progressive dans l'ensemble de nos gares, ajoute-t-elle. Le changement est donc déjà fait sur ce point pour les passagers.»

Auparavant, Orléans Express ne vendait que des billets ouverts sur lesquels n'apparaissaient ni le nom du client, ni sa journée de départ, ni son heure de départ.

En juillet dernier, l'entreprise, qui appartient à la française Keolis, a annoncé à La Presse Affaires qu'elle offrirait dès septembre des tarifs réduits variant en fonction des heures de départ et du moment de l'achat.

«Plus les gens achètent un billet à l'avance, plus la possibilité de l'avoir à un prix réduit va être disponible, basée sur différentes plages horaires», a expliqué alors Mme Cloutier.

Un client a contacté La Presse le week-end dernier pour exprimer son insatisfaction. Sur le compte Facebook d'Orléans Express, une demi-douzaine de clients ont fait part de leur déception devant l'absence de baisse de tarifs.

«C'est bien malgré nous que des contraintes techniques ont repoussé le lancement de notre nouvelle offre tarifaire à la fin de l'automne», répond l'entreprise sur Facebook à ses passagers insatisfaits.

La grille tarifaire modulaire est utilisée depuis des lustres par les compagnies aériennes. Dans le transport par autocar, la société Megabus, qui assure la liaison entre Montréal et Toronto, y a aussi recours.

Orléans Express réagit à l'érosion de l'achalandage sur sa principale liaison, victime de la concurrence des systèmes de covoiturage sur l'internet. Elle n'a pas le choix, la société est maintenant déficitaire.