Le service américain de réservation de voitures avec chauffeur Uber a bouclé un nouveau tour de table qui lui a rapporté près d'un milliard de dollars, et valorise la société à plus de 50 milliards de dollars US (66 milliards CAN), écrit vendredi le Wall Street Journal.

La valeur estimée d'Uber avait franchi la barre des 40 milliards de dollars US l'an dernier, à l'occasion d'une précédente levée de fonds. La société fait partie des stars parmi les «licornes», les startups non cotées évaluées à plus d'un milliard de dollars, dont le nombre explose actuellement.

D'après le Wall Street Journal, qui cite des sources proches du dossier, les investisseurs ayant participé à la levée de fonds comprennent le groupe informatique Microsoft et le bras armé du groupe de médias indien Bennett Coleman & Co.

Une porte-parole de Microsoft n'a pas voulu faire de commentaire.

Uber a pour sa part indiqué par courriel à l'AFP avoir transmis aux régulateurs une demande d'autorisation pour de nouveaux financements «il y a plus de deux mois», mais a refusé de faire des commentaires sur tout détail supplémentaire.

Uber est surtout connue pour son application mobile de location de voiture avec chauffeur, pensée comme une alternative aux taxis traditionnels. Elle se sert de la géolocalisation pour mettre l'utilisateur en contact avec un véhicule se trouvant aux environs, Uber encaissant une commission sur le prix de la course.

Le Wall Street Journal note que le nouveau tour de table porte à plus de 5 milliards de dollars (6,5 milliards CAN) le total des financements obtenus jusqu'ici par la société sans être cotée en Bourse, égalant le record qu'avait enregistré Facebook avant de se lancer sur le Nasdaq.

Cinquante milliards, c'est aussi la valorisation qu'affichait Facebook début 2011, un an avant son entrée en Bourse.

Uber est au milieu d'un plan d'expansion internationale très agressif. Il a encore annoncé vendredi son intention d'investir un milliard de dollars en Inde dans les neuf prochains mois.

L'expansion rapide de la société crée toutefois de fortes tensions avec les taxis traditionnels, notamment en Europe et plusieurs villes ont tenté d'interdire le service.