Le nouveau géant chinois du matériel ferroviaire, CRRC, a démenti lundi les rumeurs selon lesquelles il songeait à mettre la main sur Bombardier Transport.

« Pour l'instant, la société et ses filiales n'ont pas l'intention d'acquérir les activités ferroviaires de Bombardier », peut-on lire dans une clarification publiée par CRRC sur les sites web des Bourses de Shanghai et de Hong Kong.

CRRC est le fruit du regroupement des deux plus importants constructeurs chinois de matériel ferroviaire, CSR et CNR. La fusion, qui s'est concrétisée au début du mois, a donné naissance à un groupe dont la valeur boursière dépasse maintenant les 80 milliards CAN.

La semaine dernière, des médias chinois ont soutenu que CRRC envisageait de procéder à un investissement dans Bombardier Transport au moment de son entrée en Bourse, prévue plus tard cette année.

En avril, le Wall Street Journal évoquait la prise d'une participation de contrôle par CRRC dans Bombardier Transport, précisant toutefois que le dépôt d'une offre ne pourrait pas se faire avant la clôture de la fusion CSR-CNR.

Il convient de rappeler qu'en dépit de sa décision de lancer Bombardier Transport en Bourse, la famille Beaudoin-Bombardier a l'intention d'en conserver le contrôle.

CONTRAT EN INDE

Bombardier Transport a par ailleurs annoncé hier l'obtention d'un contrat de 228 millions US de la Delhi Metro Rail Corporation, en Inde, pour la construction de 162 voitures Movia.

À terme, le métro de Delhi comptera ainsi 776 voitures Movia, ce qui en fera l'un des plus importants parcs de voitures de métro du monde. La livraison des véhicules doit commencer au troisième trimestre 2016 et se terminer au début de 2018.

Un fort pourcentage des travaux sera réalisé dans les installations de Bombardier Transport situées à Savli et à Maneja. Le constructeur emploie environ 1100 personnes en Inde.

L'action de Bombardier a perdu 2,5 % hier pour clôturer à 2,35 $, à la Bourse de Toronto.